Guy Sagna

Depuis dimanche, le nom du Togo est cité dans une affaire d’agression de l’homme politique sénégalais Guy Marius Sagna. Le très médiatique député de la CEDEAO participait à une rencontre au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), en marge des travaux du parlement de la CEDEAO,  relate-t-on dans les faits. Voici ce que je pense de cet incident.

Des individus, dits non-identifiés, ont pu dicter leur loi, au siège d’un parti politique, alors que se tenait une rencontre et ont semé le trouble, avec violence sur les participants. Puis, ont regagné leur tanière sans inquiétude.

Selon des journalistes présents à la rencontre, c‘était une confusion totale lorsque ces individus ont fait voler des chaises en direction du podium de la rencontre. Ces confrères ont vu leurs matériels et téléphones pour d’autres arrachés.

Très vite, la toile s’enflamme avec le nom du Togo sur la sellette. En bonne connaissance de l’influence du député sénégalais Guy Marius Sagna sur la toile, les commanditaires de ces actes et les exécutants savaient qu’ils attiraient le regard du monde sur ce pays dont le slogan principal est la paix. Au mépris de faire dire aux critiques que la paix au Togo est sous condition.

Préjudices

Sans tergiverser sur les conditions de l’organisation de la réunion à laquelle participait Guy Sagna, il est utile de rappeler que le maintien de l’ordre incombe aux forces publiques de la sécurité. L’interdiction de réunion relève du domaine du ministère de l’administration territoriale qui, de concert avec celui de la sécurité, prend les mesures pour interdire les manifestations non autorisées. Ce qu’il a toujours réussi à faire, quand il en sent la nécessité, et ce, sans aucune difficulté.

L’introduction de personnes anonymes dans une réunion, autorisée ou non, pour y créer de trouble relève de méthodes de voyous qu’il faut dénoncer. Les forces de l’ordre togolaises ont toujours réussi à empêcher toutes manifestations, lorsque l’autorité administrative en fait la demande. Nul ne doit alors se substituer impunément à ces forces .

Les agitateurs de tout bord devront se plier à la rigueur des lois dont le respect est opposable à tous. Leur fougue ne fait que porter préjudice d’abord au vivre ensemble et, ensuite, à l’image du Togo aux yeux du monde.

L’incident survenu dimanche à Lomé, en présence du député de la CEDEAO Guy Sagna, montre l’état d’esprit de certains pour qui la brutalité reste un raccourci au détriment de plusieurs autres moyens légaux pour répondre à des situations sociopolitiques. Il faut aussi inviter ceux qui, dans cette agitation d’esprit, tentent de justifier les faits de dimanche que le monde entier les regarde et que la mémoire collective est un tribunal auquel l’on échappe difficilement.

Carlos Tobias