Depuis vendredi, Ferdinand Ayété, Jöel Egah et Isidore Kouwonou, les trois journalistes sont inculpés, pour outrage à autorité, entre autres. Ce lundi, des organisations de presse appellent à la libération des deux journalistes détenus. Mais la vague de condamnation de cette arrestation va au-delà des acteurs de la presse.
La vague des contestations a été ouverte par le Patronat de la Presse togolaise (PPT). L’organisation a appelé, dans une déclaration en date du 11 décembre, les journalistes à se mobiliser pour obtenir la libération des deux journalistes incarcérés. Pour le PPT, « l’inculpation des trois journalistes et la détention de deux d’entre eux marquent une triste fin d’année pour la presse togolaise ». Le Patronat de la presse togolaise craint à « un retour aux heures les plus sombres de la presse togolaise ».
« Liberté de presse en danger », lit-on dans un communiqué d’Amnesty International publié lundi. L’organisation internationale demande la libération des deux journalistes, Ferdinand Ayité et Joël Egah ; de même que la levée du contrôle judiciaire pour Isidore Kouwonou. Selon Amnesty International, « la détention arbitraire des journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah est une atteinte à leur droit à la liberté d’expression. Les autorités cherchent à faire taire les voix critiques envers le pouvoir ».
De son côté, le Consortium des journalistes d’investigation du Togo (CO.J.I.TO) va dans le même sens et appelle à la libération des prévenus. Le CO.J.I.TO rappelle que cette arrestation est intervenue un 10 décembre, journée internationale des Droits de l’Homme.
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Dans la foulée, trois avocats ont écrit au ministre de la justice impliqué dans l’affaire. Ils soutiennent que « les faits reprochés aux journalistes ne sont pas détachables de leur fonction ».
Me Alexis IHOU, Avocat au Barreau de Lille en France ; Me Kwasigan Adjé-Woda Arnaud AGBA, Avocat au Barreau de Toulouse en France et Me Raphaël Nyama KPANDE-ADZARE, Avocat au Barreau de Lomé au Togo rappellent au ministre de la justice des dossiers sur lesquels il est attendu.
Outre les condamnations, il y a aussi des démarches de conciliation. D’autres organisations de presse ont pris contact avec les autorités judiciaires afin de trouver une voie de sortie. Le vœu, c’est la libération des confrères et la levée du contrôle judiciaire qui pèse sur le troisième.