Réunis en une session de formation dans le cadre des élections 2024 au Togo samedi à Lomé, les journalistes ont été informés des dispositions mises en place pour la sécurisation des élections. La communication animée par le Secrétaire général du ministère de la sécurité et de la protection civile, le Colonel Messan Akobi, a été l’occasion d’apporter des précisions sur la mission de la Force sécurité élections législatives et régionales.
Préalable indispensable pour toutes activités, la sécurité l’est encore davantage en période électorale. Période souvent marquée par des actes susceptibles de créer des troubles. C’est donc pour organiser des scrutins apaisés que le Togo a adopté depuis 2007 une nouvelle approche de la sécurisation des élections. Selon le Col. Akobi, il s’agit de confier la sécurité des élections à une force intégrée, dotée d’un commandement bien visible. Conséquence, « la sécurité électorale n’est plus un grand souci au Togo depuis 2007 », a rappelé le SG du ministère de la sécurité.
Ainsi, pour les élections 2024, il est également mis en place également une force spéciale de 12000 éléments pour assurer la sécurité « avant, pendant et après les élections » ; pour sécuriser l’ensemble du processus (entités impliquées dans les élections, les lieux de campagnes et QG des partis…» « Une force neutre qui ne s’intéresse pas aux couleurs des partis », a insisté le Col. Messan Akobi. Expliquant le fonctionnement de la force, le colonel Akobi a expliqué qu’elle est structurée en trois groupes ! « Des éléments fixes sur les lieux de meeting, les éléments mobiles pour la sécurisation générale et des éléments d’intervention qui viennent en appui en cas de besoin », a précisé le SG du ministère de la sécurité.
Une sécurité à coproduire
Composée exclusivement de la police et de la gendarmerie, la force spéciale pourrait compter éventuellement, en cas de besoin, avec les forces de défense. Cette force répond à un double souci : « capitaliser les expériences passées et améliorer les prestations de la force pour garantir et améliorer la paix sur l’ensemble du territoire. » La force de sécurisation des élections est placée sous la supervision de la CENI, structurée en commandement centrale, régionaux, communaux etc…. « Nous ne ferons rien sans la CENI », a rassuré le SG du ministère de la sécurité et de la protection civile.
Concernant la région septentrionale, l’opération Koundjoaré travaillera en synergie avec la force spéciale des élections, affirme-t-on au ministère de la sécurité.
La réussite de la mission de cette force doit impliquer l’ensemble des acteurs dont les médias. Le Colonel Messan Akobi a alors convié les professionnels des médias à coconstruire la sécurité avec la force. « Il vaut mieux que nous anticipons ensemble, nous avons tous intérêt à ce que tout se passe bien », a-t-il insisté auprès des médias invités samedi pour une formation organisée par la CENI. Le Colonel Akobi a particulièrement attiré l’attention de la presse sur le relai des messages des réseaux sociaux. Il a encouragé les journalistes à ne partager que les informations crédibles et vérifiables.
Les élections régionales et législatives prévues pour le 13 avril ont été reportées aux 20 avril, par décret présidentiel, vendredi 23 avril.
Carlos Tobias