Dans un arrêté ministériel en date du 20 octobre 2025, le ministère de l’environnement, des ressources forestières, de la protection côtière et du changement climatique a annoncé la création d’une cellule nationale de veille climatique. La cellule sera chargée d’anticiper, d’analyser et de renforcer la résilience du Togo face aux menaces climatiques croissantes ces dernières années.
La cellule nationale de veille climatique annoncé par le ministère du prof Dodzi Kokoroko apporte une couche supplémentaire à l’arsenal national de protection de l’environnement au Togo. Elle aura, entre autres, pour mission de veiller à la mise en œuvre des dispositions et à la préparation du Togo à la participation des réunions sur la convention sur le changement climatique, au niveau national ainsi qu’à l’international. Elle contribuera également à la promotion des conditions d’adaptation aux changements climatiques ainsi qu’à la capitalisation et à la diffusion des pratiques en matière de gestion des risques climatiques.
Les priorités
Interrogé sur les priorités immédiates de la cellule nationale, Charles Fomedi, coordonnateur du Réseau des Osc sur le climat et l’environnement au Togo (ROSCCET), estime qu’il est urgent d’évaluer et de mieux comprendre la vulnérabilité du pays face aux changements climatiques. « Il faut procéder à la mise à jour de la cartographie des zones vulnérables et surtout renforcer le système d’alerte précoce inexistant », relève-t-il.
Charles Fomedi insiste sur la sensibilisation pour éveiller les consciences des populations qui ignorent souvent les causes et conséquences du changement climatique. Selon lui,il faut aussi miser sur la recherche scientifique afin de disposer de données fiables et mieux orienter les décisions publiques.
« Ces actions sont indispensables pour faire face aux défis d’inondation, de sécheresse, d’érosion côtière, aux fortes vagues de chaleur et à l’irrégularité des saisons, auxquels le pays est confronté aujourd’hui », explique Charles Fomedi.
Anticiper les actions
Pour anticiper et atténuer les effets du changement climatique, le spécialiste recommande une approche participative, éducative et décentralisée de la gouvernance climatique. « Il faut rendre accessible et fluide les informations liées au changement climatique, décentraliser la cellule dans les communes et promouvoir l’éducation au changement climatique dans des écoles, universités et centres de formation », propose Charles Fomedi, coordonnateur du ROSCCET.
En outre, il plaide aussi pour que la cellule nationale collabore avec les associations, les ONG environnementales et les communautés.


















