Ali Bongo
Capture d'écran de la vidéo du président Ali Bongo appelant à faire du bruit

Les bruits de bottes ont atteint l’Afrique centrale, après l’Afrique de l’Ouest. Le président Ali Bongo qui venait d’être déclaré vainqueur des présidentielles de samedi est renversé par des militaires. Ces derniers ont annulé le scrutin et procédé à plusieurs arrestations dont un fils du président Ali Bongo.

Situation confuse au Gabon où le président Ali Bongo est mis en résidence surveillée par les putschistes. C’était leur deuxième déclaration depuis l’annonce de la prise du pouvoir au petit matin de ce mercredi. Dans une petite vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit Ali Bongo appeler « à faire du bruit » et informe que son fils est ‘’quelque’’ part et sa femme pas avec lui.

Alors qu’il était annoncé vainqueur des élections avec 67% des voix quelques instants plus tôt, Ali Bongo s’est vu retirer le pouvoir par l’armée dont sa proche garde présidentielle. Lui qui a coupé internet depuis des jours appelle, dans une vidéo (non vérifiée) qui circule sur les réseaux sociaux, à « faire du bruit » pour faire entendre ce qui lui arrive.

Les putschistes ont annoncé aussi l’arrestation de plusieurs personnes dont Noureddine Bongo Valentin, un fils du président déchu pour « haute trahison, détournement, malversation financière internationale en bande organisée, faux et usage de  faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiant… »

Les militaires ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur ces accusations.

Dans les rues de Libreville, des vidéos montrent des populations saluer les militaires, d’autres prenant des selfies avec eux. « Merci pour la libération », scandent –elles sur les images.

En attendant, la danse est menée par la garde présidentielle dont le commandant Brice Oligui semble être l’homme qui va prendre la suite des évènements.

Samedi, le Gabon était coupé du monde pour les élections présidentielles. Coupure d’internet, couvre-feu, la tension était palpable. Depuis ce mercredi, des images circulent, montrant ce qui est qualifié de fraudes électorales lors du scrutin. Dans une d’elles, on voit des hommes en tenue partir avec des urnes sous la huée des personnes présentes dans le centre de vote.

Avec le Gabon, les coups d’Etat s’enchaînent sur le continent. Et à chaque fois ou presque, pour les mêmes raisons…