Deux semaines après s’être rendus aux urnes, les Camerounais connaissent désormais le résultat de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Entre contestation sociale, Paul Biya est réélu président du Cameroun avec plus de cinquante-trois pour cent des voix.
Le Conseil constitutionnel du Cameroun vient de proclamer les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, ce lundi 27 octobre 2025. Paul Biya, président à sa réélection, est réélu avec 53,66 % des suffrages, suivi du candidat poids lourd de l’opposition Issa Tchiroma avec 35,19 %. Le président Biya garantit donc son fauteuil à la magistrature suprême du Cameroun pour les sept prochaines années.
Après 43 ans au pouvoir, Paul Biya, âgé de 92 ans, va briguer son huitième mandat à la tête du Cameroun, alors que le candidat de l’opposition Issa Tchiroma annonçait sa victoire écrasante à l’issue du vote.. Paul Biya va achever son prochain mandat à 99 ans.
Embrasement
Depuis le vote du 12 octobre dernier, les sympathisants du principal opposant à Paul Biya, Issa Tchiroma, n’ont cessé de multiplier les manifestations pacifiques pour revendiquer “la vérité des urnes” et “la victoire de leur candidat.” Plus surprenant, pour éviter “l’enlèvement” de l’opposant, estiment-ils, plusieurs citoyens camerounais campent devant la maison de Tchiroma après le scrutin.
Le dimanche 26 octobre 2025, l’opposant a appelé à une nouvelle mobilisation pacifique. Un appel auquel des centaines de Camerounais ont répondu dans la soirée du dimanche, offrant des affrontements violents entre manifestants et forces de sécurité.
« Je tiens à rendre hommage à celles et ceux qui sont tombés sous les balles d’un régime devenu criminel lors d’une marche pacifique du peuple sorti en masse pour exercer un droit universel », a écrit Issa Tchiroma sur sa page Facebook à l’issue de la manifestation qui a fait plusieurs victimes et interpellations.
« L’assaut est lancé », écrit-il. Quelque temps après la proclamation des résultats du Conseil constitutionnel, le candidat a lancé un appel pressant sur ses réseaux sociaux.
« Actuellement à mon domicile à Garoua, ils tirent sur des civils qui campent devant chez moi. L’assaut est lancé », écrit Issa Tchiroma sur sa page.
Le résultat est donné, et pourtant les contestations sociales en faveur de l’opposant Issa Tchiroma continuent.



















