économique

Le développement de l’Afrique doit se faire à travers des réformes audacieuses, lesquelles mettent au centre la redevabilité et la bonne gouvernance. C’est le message principal à retenir de la Conférence économique africaine organisée récemment à Gaborone au Botswana.

En fin novembre, s’est déroulée la Conférence économique africaine 2024. La cérémonie solennelle d’ouverture s’est déroulée en présence du président du Botswana, des représentants du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) et de la Banque africaine de développement (BAD).

« Gouvernance redevable »

Cette rencontre de haut niveau a appelé à ce que l’Afrique renforce sa redevabilité et sa  gouvernance pour prospérer.  C’est logiquement que le thème choisi a été  « Assurer l’avenir économique de l’Afrique face à une incertitude croissante.»

Les participants ont été tous d’accord qu’il faut des réformes audacieuses et des actions décisives pour libérer le potentiel de l’Afrique afin d’en faire une puissance mondiale.

En effet, a souligné Duma Boko, le Président du Botswana, lors de son discours d’ouverture de la Conférence économique africaine 2024, que « La paix et la stabilité en Afrique doivent être ancrées sur une gouvernance redevable et réactive.»

Autrement dit, a-t-il insisté, « C’est un droit fondamental pour chaque citoyen africain. Cela constitue la base nécessaire pour toute mesure de développement économique et de développement durable », ajoutant que la transparence, la redevabilité et le respect de l’Etat de droit sont des atouts devant inciter les partenaires financiers  étrangers à venir investir sur le continent, considéré comme le centre du monde.

« Nous devons affronter les obstacles auxquels nos citoyens sont confrontés et tirer parti de nos forces collectives pour garantir un avenir prospère dans un environnement économique mondial volatil marqué par une inflation croissante, des perturbations des chaînes d’approvisionnement et un durcissement des politiques monétaires », a invité Duma Boko.

Solutions concrètes

Cette assise de trois jours a permis aux uns et aux autres de revisiter les maux qui minent l’essor de l’Afrique. Un diagnostic suivi des propositions de solutions concrètes pour la croissance économique.

Ahunna Eziakonwa, la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies et Directrice du Bureau régional pour l’Afrique du PNUD, a rappelé que les « incertitudes mondiales » doivent être une opportunité à saisir pour investir en Afrique parce qu’elle est marquée « par une prospérité partagée, une intégration régionale productive, une jeunesse dynamique et entrepreneuriale, et affranchie.»

Dans le tableau des défis économiques et sociaux, c’était Claver Gatete, le Secrétaire Exécutif de la CEA et Secrétaire général adjoint des Nations Unies, qui a fait le point. L’expert a retenu les changements climatiques, la dette insoutenable et les inégalités systémiques mondiales. Selon lui, l’Afrique ne trouve pas son compte dans le système financier mondial actuel.

D’où l’importance des réformes audacieuses.  « Nous ne devons pas laisser les incertitudes d’aujourd’hui nous détourner des opportunités de demain », a réitéré Duma Boko.