Des groupes syndicaux africains scrutent le Protocole sur les femmes et les jeunes de la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf). Son implication pour les travailleurs informels a fait l’objet de communication en marge du 5ème congrès de la CSI-Afrique à Nairobi. L’objectif est de parvenir à des acteurs du secteur informel aguerris sur la question de ce marché continental qui s’offre pour la croissance économique et l’intégration. 

Aux coté des travailleurs, la Confédération syndicale internationale- Afrique (CSI-Afrique) envisage trouver la meilleure part dans la mise en œuvre de la ZLECAf, en faveur de ses membres.

L’accord établissant la ZLECAf a été adopté le 21 mars 2018 et le 30 mai 2019 marquait son entrée en vigueur. A ce jour, 44 pays l’ont ratifié.

Inévitablement, le développement de l’Afrique a pour base une croissance inclusive et le développement durable. Un développement également axé sur sa population, sur le potentiel des peuples africains. « Le commerce libre doit être un moyen pour atteindre la prospérité », a réitéré Hilma Mote, responsable Région Afrique à l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Un groupe de travail lors des concertations

Ainsi, un Protocole sur les femmes et les jeunes de la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) est discuté par les syndicalistes. Ce document comporte divers aspects à prendre en compte pour garantir aux travailleurs informels, un travail décent.

Pour  Hilma Mote, « la main d’œuvre et le commerce sont inséparables ». Il s’agit donc que la ZLECAf offre un « travail décent » aux femmes et aux jeunes comme le prévoit la recommandation 204 sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, 2015 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Elle prévoit sur la protection des travailleurs : « le droit à l’association, la promotion de la protection de la sécurité et de la santé au travail.»

ZLECAf
Des acteurs de l’informel en réflexion sur le ZLECAf

D’autres mesures que sont la réduction tarifaire, l’implication des syndicats, la facilitation du commerce transfrontalier, l’harmonisation des accords entre pays, le paiement électronique, un régime fiscal commun pourront permettre une bonne mise en œuvre de la ZLECAf, selon l’OIT. « L’usage de la ZLECAf peut améliorer le commerce en Afrique » croit-elle.

Le marché africain unique a pour but de faciliter la libre circulation des personnes, mobiliser les investissements régionaux, promouvoir le développement industriel et croissance socioéconomique durable et inclusive.

Merveille Lawson