La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a été commémorée le 25 novembre dernier par la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique). Occasion pour elle de réitérer sa solidarité avec les individus, organisations et communautés à travers le continent dans leur engagement commun à prévenir et combattre toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
A travers une marche de sensibilisation sanctionnée par une déclaration liminaire, les acteurs syndicaux ont marqué l’édition 2023 de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes à Nairobi au Kénya. Plusieurs messages étaient diffusés pour l’égalité des genres. On pouvait lire entre autres messages : « les femmes ont besoin de sécurité », « respecter les droits des femmes », « stop à la violence faite aux femmes », « l’égalité exige la sécurité », ou encore, « lieux de travail sûrs égale zones sans violence ».
Tous ses messages rappellent l’omniprésence et la transversalité de la problématique de la VBG. « En commémorant cet événement important, nous exhortons tous les habitants de notre continent à s’engager à nouveau dans la lutte pour l’égalité, la justice et la dignité humaine. Ensemble, nous pouvons créer un continent africain où chaque femme vit à l’abri de la menace de violence et jouit de l’ensemble de ses droits » ont déclaré les responsables de la CSI-Afrique.
Elle a appelé à l’effectivité de la convention n°190 et de la recommandation n° 206 de l’organisation internationale du travail (OIT) qui reconnaît le droit de chacun à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, y compris de violence et de harcèlement fondés sur le genre. L’organisation syndicale régionale a donc réitéré l’ « appel à la ratification de la Convention 190 de l’OIT », par les Etats pour favoriser des environnements où les femmes peuvent vivre et travailler sans peur.
Elle reconnaît également que l’aboutissement de cette lutte serait le résultat d’actions concertées et communes en comptant sur l’implication des hommes. La CSI Afrique faisait ainsi référence à l’initiative, HE4HER (lui pour elle). Il urge de redoubler d’efforts pour déconstruire et vaincre le patriarcat, les stéréotypes, la misogynie, le chauvinisme et d’autres actions sociétales qui portent atteinte aux droits et au bien-être des femmes et des filles dans nos communautés et économies.
« Nous continuerons de plaider en faveur d’efforts collaboratifs et inclusifs pour maîtriser cette menace », confirme la confédération.
De la violence domestique aux agressions sexuelles, les femmes subissent diverses formes de violences qui s’étendent au-delà du domaine physique pour inclure des dimensions morales, psychologiques, sexuelles et économiques.
Merveille Lawson