Les artistes du Collectif des Artistes Panafricains (CAP) ont adressé, mardi 3 janvier, un courrier au Président en exercice de la CEDEAO. Objectif : appeler à une réforme de la limitation des mandats présidentiels.
Malgré la tentative avortée de la CEDEAO en juin 2022 de limiter les mandats présidentiels, le mouvement citoyen Tournons la Page ne baisse pas la garde. Le Président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo a été saisi dans un courrier par le Collectif des Artistes Panafricains (CAP) en vue de « prendre des dispositions afin d’entériner la limitation des mandats présidentiels au niveau régional ». Douze autres chefs d’Etat de zone « favorables au principe de la limitation consolidateur de l’Etat de droit » ont reçu copie de ce courrier, informe l’ONG Tournons la Page.
En juin 2022, la CEDEAO a réintroduit le débat sur la limitation des mandats. La Cote d’Ivoire, le Sénégal et le Togo avaient émis des réserves au nom de la souveraineté étatique.
Dans le courrier du CAP au Président en exercice de la CEDEAO, les artistes panafricains souhaitent « un amendement du protocole additionnel A/SP1/12/01 de la CEDEAO. De même, il appelle les Etats « ayant validé ce projet de réforme de limitation des mandats, à pérenniser cet amendement afin de consolider l’Etat de droit dans la sous-région… », explique le Collectif.
En juillet 2022, lors de la Conférence internationale sur le constitutionnalisme, le Président du Botswana Mokgweetsi Masisi avait déclaré que l’Afrique avait intérêt à avoir des institutions fortes que des hommes forts. Un point de vue soutenu par d’anciens chefs d’Etat africains comme le nigérien Mahamadou Issoufou, la centrafricaine Catherine Samba Panza.