Spéro Mahoule, Président du CACIT
Spéro Mahoule, Président du CACIT

Le Collectif des Associations contre l’impunité au Togo (CACIT) réclame une loi pour la protection des défenseurs des Droits de l’Homme au Togo. La demande est formulée mardi 4 septembre 2018 lors de l’ouverture d’un atelier de renforcement de capacité des défenseurs des Droits de l’Homme en présence de la Secrétaire d’Etat en charge des Droits de l’Homme au Togo.

« Il est souhaitable que le travail des défenseurs des Droits de l’Homme soit renforcé, entre autres, par l’entrée en vigueur d’un texte au plan national qui encadre leur travail et leur sécurité ». La demande est formulée par le président du Collectif des Associations contre l’impunité au Togo (CACIT) mardi à Lomé. Devant Nakpa Polo, Secrétaire d’Etat en charge des Droit de l’Homme venue ouvrir l’atelier de formation sur l’encadrement et les mécanismes de protections légaux et digitaux en faveur des acteurs de la défense des Droits de l’Homme, le président du CACIT, Spéro Kodjo Mahoule a rappelé qu’ « au Togo, la situation des défenseurs n’est pas reluisante ». Spéro Mahoule a cité en exemple le cas de défenseurs et activistes en prison depuis un an ; et les cas de menaces contre d’autres. Pour lui, la formation initiée par le CACIT et ses partenaires devrait permettre de « mieux cerner la notion de défenseurs des droits de l’Homme et de renforcer leurs capacités sur les connaissances et outils nécessaires  en vue de garantir plus de professionnalisme et de leur assurer une meilleure protection ».

Le Collectif des Associations contre l’impunité au Togo (CACIT) réclame une loi pour la protection des défenseurs des Droits de l’Homme au Togo
Le Collectif des Associations contre l’impunité au Togo (CACIT) réclame une loi pour la protection des défenseurs des Droits de l’Homme au Togo

En réponse à la préoccupation du CACIT, la secrétaire d’Etat en Charge des droits de l’Homme, Nakpa Polo a reconnu qu’il n’existe pas encore de loi spécifique pour la protection des défenseurs ; mais a rappelé que le pays adhère à la déclaration universelle des droits de l’Homme. Elle n’en voulait que pour preuve « la multiplication des organisations de défense des droits de l’Homme au Togo ». Aussi, a-t-elle réfuté la déclaration du président du CACIT concernant l’arrestation des défenseurs des droits de l’Homme depuis un an. « Les défenseurs mentionnés par le président du CACIT n’ont pas été arrêtés pour leur opinion mais pour des droits communs », a déclaré la secrétaire d’Etat. Elle a appelé le CACIT, tout comme les autres organisations de défense des droits de l’Homme à travailler de concert avec le gouvernement pour promouvoir la protection des droits des défenseurs, dans le respect des lois. Nakpa Polo s’est félicité de l’initiative du CACIT qui participe à garantir plus de professionnalisme aux acteurs engagés dans la protection des droits de l’Homme.

Durant trois jours, plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme vont être outillés sur les mécanismes législatifs et digitaux pour leur propre protection. Spero Mahoule a justifié le choix de cette thématique par le fait que les défenseurs sont de plus en plus attaqués à travers leurs outils digitaux de travail comme les ordinateurs. La sécurité des informations numériques sera donc un des axes clés de cette formation.

Carlos Tobias