La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a décidé de renouer avec les manifestations de rue. A cet effet, elle sera les 29 novembre, 1er, 3 et 4 décembre prochains dans les grandes villes du pays pour exiger l’arrêt du processus électoral en cours pour les élections législatives du 20 décembre prochain.
Selon la coordinatrice de cette coalition des 14, Brigitte Adjamagbo Johnson, « les Togolais seront dans les rues pour exercer leur droit constitutionnel et dire stop, plus jamais les élections frauduleuses n’auront plus lieu au Togo.»
Ce lundi, au cours d’une émission sur la sur la radio Victoire FM, elle a déclaré que ce qu’il va se passer au cours de ces jours « ne sera pas facile ». Les Togolais vont montrer « qu’ils sont vraiment fâchés » tout en ajoutant, « Par tous moyens, nous ferons en sorte que ces élections n’aient pas lieu ».
Et le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam soutient la démarche. Le conseiller du Président du parti, Ouro Djikpa Tchatikpi, a appelé les militants et sympathisants du parti à se mobiliser pour les prochaines manifestations de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition.
Pour lui, il s’agit de faire en sorte que ces 4 jours soient « un déluge total ». « Ces jours-là, il faut qu’il y ait une grande mobilisation de sorte à ne plus avoir de considération pour les itinéraires. Ça doit être plein partout », a-t-il ajouté.
Rappelons que la Coalition de l’opposition exige entre autres : l’arrêt du processus électoral en cours, la reprise du recensement électoral, la nomination d’une personnalité étrangère à la tête de la CENI, la libération des détenus politiques, des réformes institutionnelles et constitutionnelles, la révision du cadre électoral y compris le droit de vote des togolais de la diaspora, la levée de l’Etat de « siège » dans les villes de Sokodé, Bafilo et Mango, l’arrêt des rafles dans les quartiers de Lomé et sur toute l’étendue du territoire.
Clément Gado