TVM, carburant, constitution
Lomé, carrefour GTA

Les prix des produits pétroliers sont revus à la hausse depuis ce 19 juillet. Cette troisième augmentation depuis le début de l’année est justifiée par la flambée des prix à l’international, soutient le gouvernement.

Mars, mai puis juillet ! C’est la troisième fois en six mois que les prix du carburant sont revus à la hausse au Togo. Tout comme les deux premières augmentations, celle qui a pris effet dès ce 19 juillet est expliquée par la hausse des prix à l’international.

Selon des sources gouvernementales, le Togo subventionne à plus de 25 milliards le carburant depuis le début de l’année. Les mêmes sources expliquent que cette subvention devient un piège à cause de la flambée continue des prix. De plus, elles estiment qu’en le faisant, le carburant destiné au Togo est racheté pour être vendu dans des pays voisins. Il y a quelques jours, le ministre du commerce interdisait la vente du carburant dans les bidons dans les stations services.

Les prix désormais à la pompe sont fixés comme suit :

Super sans plomb : 700FCFA. Gas-oil : 850. Pétrole lampant : 650. Mélange 2 temps : 788FCFA.

Selon le ministère du commerce, le gouvernement continue de supporter une partie de la facture à la pompe. 178/l sur le sans plomb ; 160/l sur le pétrole lampant et 233/l sur le Gas-oil.

L’incapacité de maîtriser les conséquences

La hausse des prix des produits pétroliers entraînent généralement avec elle celle des autres produits sur le marché. Une inflation dont une bonne partie reste l’effet de la spéculation. Ces derniers mois, le gouvernement togolais comme dans d’autres pays a tenté de fixer le prix de certains produits de nécessité. De même des certains de ces produits ont été exonérés de la TVA. Mais la réalité est loin d’être celle visée par ces mesures, faute d’une capacité réelle à contrôler l’ensemble du marché.

C’est le plus pénible pour des populations dont le pouvoir d’achat est déjà bien fragilisé par le faible niveau de vie. Avec un SMIG à 35.000FCFA et un litre de carburant désormais à 700F, il faut s’attendre à un effet boule de neige. Augmentation des produits sur le marché, augmentation des prix du transport, le cercle vicieux est loin de s’arrêter.

Dans un message le 15 juillet, le président américain Joe Biden déclarait que « l’inflation est le défi économique le plus urgent ». Si Joe Biden parlait du contexte américain, il a pris soin de préciser qu’« elle frappe presque tous les pays du monde ».

La crise sanitaire de la Covid-19, la guerre russo-ukrainienne ! Les arguments ne manquent pas pour justifier la crise que traverse le monde. Seulement, la réalité est que cette crise enfonce davantage les pays les moins avancées, avec des tissus socioéconomiques déjà en ‘’lambeaux’’.

La vie chère persistera donc face à l’incapacité de contrôler efficacement la flambée des prix sur le marché. Au grand dam des moins nantis.

Ben Souleyman