L’ONUSIDA semble avoir trouvé la meilleure façon de venir à bout (définitivement) du Sida, un fléau qui continue de faire des ravages un peu partout dans le monde.
L’organisation onusienne publie un document, en prélude à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre). Elle y insiste sur le fait que le respect des droits des personnes atteintes du VIH ou exposées au risque d’infection est primordial pour mettre fin à cette maladie virale d’ici 2030.
Amélioration
Des progrès sont réalisés pour limiter la propagation du VIH dans le monde. Ils sont perceptibles ces 15 dernières années. Des chiffres concrets : en 2023, 30,7 millions de personnes, soit, 77% des personnes malades, sont sous traitement. Alors qu’en 2010, elles étaient 7,7 millions. Ce qui veut dire qu’il y a moins de décès liés au Sida. Le nombre de morts a baissé de 51% entre 2010 et 2023.
Chez nous au Togo, des avancées sont aussi notées. A titre d’exemple : en 2023, sur 100.000 personnes vivant avec le VIH, 88% connaissent leur statut sérologique. 84% sont sous traitement ARV et 76% ont une charge virale supprimée. De 2010 à 2023, les nouvelles infections ont baissé de 65% ; le nombre de décès, lui, est de 66%.
Obstacles
Ces avancées s’originent dans la mise en application d’une série de traitements et d’outils de préventions efficaces. Ces progrès sont certes significatifs mais trop lents. Dans au moins 28 pays, de nouvelles infections sont en hausse.
Les obstacles résistent : le refus de l’éducation et de l’information, les lois empêchant les jeunes de se faire dépister afin de connaître leur statut sérologique, la criminalisation et la marginalisation des minorités sexuelles et certains groupes vulnérables, entre autres.
« Au Togo, si l’on constate de bons progrès chez les adultes, la situation chez les enfants de 0 à 14 ans reste toujours aussi critique. Seuls 68% des enfants en 2023 ont accès à un traitement antirétroviral (contre 85% chez les adultes de plus de 15 ans et 92% chez les femmes et 74% chez les hommes) », fait remarquer un communiqué de l’ONUSIDA.
Remède
Les violences basées sur le genre est l’autre préoccupation. Selon l’EDS 2013-2024, au Togo, 12,7% des femmes âgées de 15 à 45 ans déclarent avoir subi une violence conjugale récente. Il y a une corrélation entre les droits de l’homme et la lutte contre le Sida.
En effet, selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, baptisé « Take the Rights Path » (Suivons le chemin des droits), le respect des droits est la voie à suivre pour une riposte au VIH de façon efficace et durable.
« Le monde peut mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique si les droits de l’homme de toutes les personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d’infection sont protégés. Le respect des droits des femmes et des jeunes filles est essentiel pour mettre fin à la pandémie de sida. La violence fondée sur le sexe accroît la vulnérabilité au VIH », insiste l’ONUSIDA dans son communiqué.