La commission électorale nationale indépendante a annulé ce mercredi le système de sécurisation électronique des résultats de vote. Le SINCERE court un risque de piratage a justifié l’institution jeudi, 24h après sa décision. Loin de calmer les critiques, la mesure est toujours critiquée, notamment par le candidat du MPDD, Agbéyomé Kodjo.

Ce dernier accuse la CENI de prendre une décision unilatérale « qui abolit le dernier rempart contre l’industrie de la fraude en gestation… », lit-on dans un communiqué de l’organisation de la dynamique Mgr Kpodzro.

Selon l’article 102 du code électoral, alinéa 3, « le deuxième exemplaire, ndlr : procès-verbaux, est transmis par les moyens les plus sûrs et sécurisés, au bureau de la CENI par le représentant et le rapporteur du bureau de vote ».

A la lecture de cet article, aucune précision n’est faite sur le moyen recommandé. Ce qui se dégage comme prescription, c’est la nécessité de veiller à la sureté et à la sécurité du moyen utilisé.

En annulant le Système de sécurisation électronique des résultats de vote par le procédé SINCERE, la CENI a évoqué des risques de piratage du système, selon des informations dont elle dispose. Elle avait rappelé que « seuls les procès-verbaux physiques acheminés seront utilisés pour la centralisation » des résultats.

C’est donc dire que pour la CENI, le SINCERE ne représentait plus un moyen sûr de centralisation des résultats. Pour l’opposition, l’essentiel sera alors de s’assurer de l’acheminement des documents phyisiques à la CENI. Ce qui passe donc par l’effectivité des représentants de tous les candidats, y compris ceux de l’opposition dans tous les bureaux et centres de vote ce 22 février.