Mali
Faure Gnassingbé (M) lors du démarrage des travaux du GST-Mali à Lomé

Le Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) débute la deuxième session de ses travaux à Lomé. L’hôte du GST-Mali, Faure Gnassingbé a ouvert les travaux avec un discours d’analyse des enjeux de cette transition malienne.

De la paix et la stabilité au Mali dépendent celles de la sous-région. Le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé l’a rappelé ce 8 mars à Lomé. Devant le Groupe de soutien à la transition malienne (GST-Mali), il a appelé à des actions plus coordonnées pour faire de cette transition malienne « une seconde chance ».

Faure Gnassingbé rappelle aux acteurs engagés aux côtés du Mali la nécessité d’aider ce pays à créer « un Etat capable de répondre aux besoins de ses citoyens, d’exercer pleinement son autorité sur l’ensemble de son territoire national et  d’assumer efficacement ses responsabilités dans la promotion de la sécurité régionale et la recherche de solutions à d’autres défis communs ».

Les arguments de Faure Gnassingbé

La position géopolitique du Mali. C’est la première raison pour laquelle Faure Gnassingbé appelle à une transition réussie. Selon le président togolais, la position du pays en fait « un pays carrefour dont l’instabilité prolongée aura forcément un impact direct sur les pays voisins, dans tout le Sahel et pourrait même entraîner l’embrasement de toute la sous-région ».

Cet embrassement, s’il n’est pas encore total, l’est presque. Faure Gnassingbé rappelle « les attaques terroristes au nord du pays et qui se répand à grande échelle dans toute la sous-région ». La conséquence : des pertes en vies humaines tant dans les rangs des forces armées engagées sur le terrain que dans les populations civiles. Cette situation, selon l’hôte de Lomé, fragilise la confiance des populations.

Réussir la transition au Mali, c’est enfin pour Faure Gnassingbé un impératif garant de la cohésion sociale dans le pays. Cela, afin de « sauver les acquis importants obtenus et garantir la poursuite du processus de réconciliation engagé à la faveur de l’Accord d’Alger de 2015 ».

Le Groupe de soutien pour la transition au Mali vient donc comme un outil de coordination des actions en faveur du pays. Mais surtout, il est vu par le président togolais comme une « seconde chance » pour les maliens. En ouvrant les travaux du groupe à Lomé, Faure Gnassingbé a insisté sur l’action et le pragmatisme. Ce qui passe, selon lui, par le relèvement des défis institutionnels et sociopolitiques.

Carlos Tobias