Panel certification okLes exposants à la 3ème édition de la foire made in Togo ont été entretenus mercredi sur l’importance de la certification des produits. Le panel animé principalement par la haute autorité de la qualité et de l’environnement (HAUQE) a permis de dissiper le flou qui entoure le concept.

Pour les entrepreneurs togolais, promouvoir le made in Togo, c’est aussi et surtout mettre sur le marché des produits de qualités et compétitifs. Le respect des normes constituent désormais pour ces entrepreneurs une condition sine qua non pour aller vers la certification de leurs produits, ce qui serait synonyme de « passeport international » pour accéder aux marchés extérieurs.

« Il est impossible de certifier sans la norme », a martelé le long du panel, Lassévi Agbodjan Prince, représentant du président de la HAUQE. L’équivoque aussi a été levée sur la certification, la norme, le label, la traçabilité…des notions que des producteurs ont tendance à confondre. Autre grande confusion éclaircie, la certification produit (qui concerne le produit mis sur le marché) et la certification système (qui concerne la structure, la société productrice). L’une ne garantit pas l’autre, ont appris les exposants du Made in Togo.

Le CETEF a donc organisé ce panel sur la certification et la traçabilité pour permettre aux participants de cette édition de la foire made in Togo de s’informer. Ce sont justement des entrepreneurs demandeurs de la bonne information que l’on a remarqué lors de ce panel, où le débat était quelques fois passionnant et houleux. Certains entrepreneurs qui pouvaient jusqu’ici se targuer d’être certifiés par des laboratoires locaux ont été désillusionnés. Et pour cause, les infrastructures de certifications n’existent pas encore réellement au Togo, même si le cadre légal lui, existe avec la loi n°002-016 du 12 août 2019 relative à la qualité.

L’exercice a  satisfait aux attentes de l’organisateur, le CETEF dont le directeur pouvait déclarer « nous savions qu’il avait un flou qu’il fallait lever », tout en reconnaissant qu’ « il reste du chemin à parcourir ». Johnson Kuéku-Banka a plaidé pour une mise en place rapide d’une agence de normalisation afin de ne pas décourager les producteurs du made in Togo.

Ben Souleyman