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La GRIT a été ouverte à Lomé, mercredi par la ministre Cina Lawson

Les activités de la Grande rencontre de l’innovation technologique au Togo (GRIT) ont démarré ce mercredi 29 octobre 2025, à Lomé. Cette rencontre à laquelle prennent part des startups, des investisseurs et des partenaires financiers nationaux et internationaux se veut un espace dédié à la présentation, à l’exploration et au financement des solutions technologiques qui facilitent la vie quotidienne de milliers de personnes.

Lomé devient la capitale de l’innovation technologique d’Afrique du 29 au 30 octobre 2025. Des entrepreneurs, investisseurs et développeurs de solutions technologiques venus du Sénégal, du Kenya, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, d’Afrique du Sud, du Ghana, du Nigeria, du Bénin, du Rwanda et du Cameroun sont au Togo pour prendre part à la Grande rencontre de l’innovation technologique (GRIT). Pendant deux jours, des startuppeurs locaux et du continent sont au contact des investisseurs venus de tous les coins d’Afrique. Ces jeunes pousses ont ainsi une tribune pour mettre en valeur leur ingéniosité et la pertinence de leurs différentes solutions innovantes afin de bénéficier des financements et des accompagnements personnalisés. C’est une aubaine particulière pour les acteurs locaux de l’innovation technologique.

« Notre vision est claire : faire du Togo un hub technologique africain, un espace où les talents, les idées et les capitaux se rencontrent pour bâtir le futur du continent », a laissé entendre Cina Lawson, ministre de l’Efficacité du service public et de la Transformation numérique lors de son allocution d’ouverture de la GRIT. Pour elle, cette ambition se structure autour de trois grands axes : poser en un premier temps les fondations de la transformation digitale, ensuite accélérer l’inclusion à travers la dématérialisation des services publics et enfin stimuler la création de richesse de l’innovation.

L’impact direct recherché, c’est entre autres, de faire de l’innovation technologique un levier de la croissance du PNB du pays d’ici 2030, a expliqué la ministre Cina Lawson. «L’innovation est notre avenir commun» a-t-elle laissé entendre du haut de la tribune de la GRIT.

La GRIT, stimuler l’action

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Startups, investisseurs et décideurs participent à la GRIT à Lomé

Au cours des dernières années, le Togo a abrité plusieurs rencontres technologiques. Cependant, la GRIT qui se tient à Lomé du 29 au 30 octobre 2025 est un évènement particulier par ses acteurs ainsi que des solutions concrètes qu’elle envisage d’apporter aux différents porteurs d’innovation numérique.

« Pour stimuler un écosystème d’innovation, il y a toute une chaîne de valeur », a soutenu Ismaël Kassim, Conseiller technique à la GIZ Togo. Selon lui, l’évolution de l’innovation technologique passe par les structures d’accompagnement, les startups ainsi que les acteurs qui facilitent la diffusion et la consommation des différentes solutions développées. « Et aujourd’hui dans cette salle, nous avons beaucoup de fonds qui sont là, beaucoup de spécialistes d’accompagnement et de structuration de l’écosystème », a-t-il fait observer.

La GRIT crée le cadre idéal afin de faciliter le partage d’expériences. « Vous comprenez qu’on est dans une dynamique globale qui intègre en amont les acteurs et en aval tout le parcours pour que nous puissions avoir des startups compétitives », a conclu Ismaël Kassim.

Pour les organisateurs de l’événement, une startup qui lève les fonds, c’est une startup qui a de la valeur ajoutée et qui propose des solutions à des problématiques réelles. La condition est donc simple : pour se faire accompagner, il faut proposer des solutions innovantes qui facilitent le quotidien des populations. Car dans un marché compétitif, « tout le monde achète le meilleur produit », a affirmé Ismaël Kassim. Le Togo quant à lui fait le pari de créer un environnement favorable à la naissance, à la croissance et à la reconnaissance des jeunes entreprises innovantes. La concrétisation de ce choix a conduit le ministère de l’Efficacité du service publique et de la transformation numérique a initié la Startup Act version togolaise actuellement en étude à l’Assemblée nationale, a rappelé Cina Lawson.

Les défis de l’investissement

L’écosystème technologique togolais, quoiqu’il fasse, fait toujours face à des défis liés à la structuration et surtout à la segmentation. « Celui qui développe les solutions digitales dans le domaine de la santé n’a pas les mêmes problèmes que celui qui évolue dans le domaine de l’éducation », analyse Ismaël Kassim, le conseiller technique à la GIZ Togo.

C’est donc à ces différentes problématiques que la Grande rencontre de l’innovation technologique au Togo (GRIT) doit être un cadre de solutions. Et pour cela, la capitale togolaise a attiré des fonds de financement disponibles sur les marchés du continent et au-delà, des experts capables de proposer des stratégies d’accompagnement et de structuration des startups. Les différentes activités au programme de l’événement projettent les acteurs dans le monde du possible aujourd’hui et demain grâce à l’innovation technologique avec des outils comme la donnée, l’intelligence artificielle…

L’écosystème togolais est mûr pour être porté plus loin. Christophe Viarnaud, CEO d’Africarena a vu des écosystèmes similaires décoller. Il pense que le Togo pourrait devenir une destination majeure pour les investisseurs. Africarena y contribue en venant à Lomé avec plus de 40 investisseurs. « Il nous faut des politiques qui permettent aux entrepreneurs de réussir et aux investisseurs d’investir…vous avez déjà des champions. Il nous faut faire venir plus d’investissements, plus nous allons faire venir les investisseurs, plus nous les attirons…c’est un jeu de domino. Plus nous créons de succes stories, plus nous attirons d’investisseurs pour devenir une destination d’investissement international…Nous ne pouvons réussir qu’ensemble en travaillant en bonne intelligence », a argumenté Christophe Viarnaud.

La GRIT est organisée avec l’appui de la GIZ Togo à travers le projet ProDigiT qui est soutenu financièrement par l’Allemagne, le Luxembourg et l’Union Européenne.

Julien TCHOUTE

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