Faure Gnassingbé
Faure Gnassingbé, le président togolais
Faure Gnassingbé, le président togolais dont le départ constitue l’un des motifs des manifestations de contestation

Lundi, à la veille de trois nouvelles journées de manifestations, le gouvernement togolais a annoncé une série de mesures pour décrisper le climat sociopolitique. Confronté à une vague de contestation depuis le 19 août 2017, le gouvernement se dit favorable à un dialogue. L’annonce de ses mesures ne semble émousser en rien la contestation.

Trois mesures pour le « retour au calme ! » Le gouvernement togolais a annoncé lundi la libération de 42 personnes emprisonnées dans le cadre des manifestations. Aussi, les motocyclettes saisies lors des manifestations du 7 septembre seront restituées aux propriétaires. En dernier point, le gouvernement décide de la levée de la mesure de contrôle judiciaire pesant sur le chef de file de l’opposition dans le cadre de la procédure des incendies des marchés.

« Le gouvernement prend également les dispositions nécessaires pour l’ouverture, à Lomé, d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique togolaise et espère donc que tout ceci conduira les partis politiques concernés à agir avec la plus grande retenue et responsabilité et à œuvrer pour l’intérêt national par la sauvegarde de la paix et de la cohésion nationale », conclut le communiqué du gouvernement.

 Une main tendue critiquée

La démarche du gouvernement n’a pas tardé à susciter de réactions. « Du dilatoire », pensent certains togolais pour émousser la détermination des manifestants. La Presse parle de « divagation, diversion et digression.» Pour certains togolais, l’annonce du gouvernement est un non-événement. Car, il existerait plus de 42 détenus dans les manifestations ; et la levée du contrôle de Jean-Pierre Fabre est une poudre aux yeux, pensent-ils.

Toujours dans la Presse, l’on parle des « signaux forts du gouvernement » ou de  «bonne nouvelle » pour ramener le calme.

Depuis le 19 août 2017, une crise politique secoue le Togo. Et comme d’habitude, les avis sont tranchés sur la démarche à suivre pour le retour au calme. Au menu des contestations, l’exigence du départ du président Faure Gnassingbé, le retour à la constitution de 1992…