Un atelier sur l’usage des pesticides, dénommé « Semaine sans pesticides » a été officiellement lancé ce vendredi 18 juillet à Lomé. C’est une campagne pour sensibiliser la population sur la réduction de l’utilisation des insecticides, et encourager la recherche des alternatives pour limiter les conséquences néfastes de ces produits.
Des associations agricoles et organisations non gouvernementales participent à cet atelier de sensibilisation organisé dans le cadre de la « semaine sans pesticides ». Selon les statistiques de la division de l’assainissement et de l’hygiène du milieu, près de 80500 tonnes de pesticides ont été utilisées en 2012 en Afrique. Le Togo en est le premier consommateur africain, avec 95% d’usage agricole et à 5% non agricole.
Deux tiers, dits non agricoles, peuvent être imputés aux jardiniers amateurs, le tiers restant incombant à l’entretien des voies de transports et des espaces verts. Cependant, l’utilisation des pesticides (fongicides, herbicides, insecticides), comporte des risques importants pour l’environnement, la faune, la santé humaine et la qualité de vie.
La campagne de sensibilisation lancée ce vendredi va vulgariser les méthodes modernes de conservation et même des méthodes traditionnelles de greniers très efficaces ainsi que des méthodes biologiques et naturelles de lutte contre les insectes parasites. « Pour une vie de qualité, l’utilisation des pesticides de la troisième génération connus sous le nom de pesticides biodégradables : les pyréthrinoïdes est envisageable », a indiqué Mr Amidou Sani, Ingénieur Génie sanitaire et environnement au ministère de la santé. Comme alternative aux pesticides, les macérations de végétaux (orties, prêle, tanaisie…) qui éloigneront les insectes nuisibles sont indiqués.
L’utilisation de prédateurs naturels fait aussi ses preuves, comme les larves de coccinelles indigènes qui éliminent les pucerons sur les feuilles des arbres. « Les pesticides contaminent les sols, les nappes phréatiques et les chaines alimentaires et appauvrissent la diversité biologique. Les pesticides sont dangereux pour les utilisateurs eux-mêmes qui peuvent les inhaler ou les ingérer accidentellement » insiste, Léanie Agblodoe assistance à la coordination du Club Rfi Togo qui organise cet événement qui s’inscrit dans le cadre de la 10ème édition de ses activités.
A. LAWSON