Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) deviennent les Objectifs de Développement Durable ODD. C’est ce qui ressort de l’entretien du Réseau Africain Pour le Droit Alimentaire, branche Togo (RAPDA) organisé avec des acteurs de la préfecture du Bas Mono sur la notion du droit à l’alimentation et la bonne gouvernance autour de la sécurité alimentaire dans les locaux de ladite préfecture.
Le 14 septembre 2015 a eu lieu dans le Bas Mono, un atelier sur le droit à l’alimentation et la bonne gouvernance autour de la sécurité alimentaire. Cette formation était adressée aux décideurs des préfectures du Togo pour leur expliquer les notions du droit à l’alimentation et les procédures pour se l’arracher.
La délégation du RAPDA, Réseau Africain Pour le Droit Alimentaire conduite par Mme Claire QUENUM a sensibilisé les participants à cet atelier à travers quatre communications à savoir : le droit à l’alimentation, un instrument de lutte contre la faim ; la situation du droit à l’alimentation au Togo ; le plaidoyer sur le droit à l’alimentation et enfin la responsabilité des acteurs dans la mise en œuvre du droit à l’alimentation au Togo.
Cet atelier a été organisé pour développer et consolider les capacités des participants autour du droit à une alimentation adéquate, tant dans sa conception générale que dans ses spécificités à l’égard de certains acteurs, tels que la société civile et le secteur privé et aussi offrir une plateforme propice au dialogue entre ces acteurs impliqués dans la promotion du droit à une alimentation au sein de différentes organisations et institution. Ce qui permet d’identifier les moyens de renforcer les efforts pour garantir la réalisation progressive du droit à l’alimentation pour tous.
Le droit à l’alimentation est l’un des plus importants des droits que l’homme a sans le savoir. Selon Mme Claire QUENUM représentante de RAPDA-Togo, après le droit à la vie, c’est le droit à l’alimentation que l’on doit exiger : « le droit à l’alimentation est primordial, le malheur des hommes est qu’on ne sait pas que c’est un droit pour nous. Pour l’Etat c’est un devoir, disons plutôt une obligation car il l’a reconnu en adhérant aux textes et aux organisations des droits humains. Etant donné que beaucoup de togolais ne connaissent pas ce droit, nous avons décidé de sensibiliser les acteurs des préfectures, à savoir les chefs, les présidents de CVD et CDQ, les responsables religieux, les membres de la société civile etc… pour qu’ils puissent apporter l’information à leur population. On leur a expliqué ce droit à l’alimentation ».
Etant le droit d’avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d’achats monétaires à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur et qui assure une vie psychique et physique individuelle et collective, libre d’angoisse, satisfaisante et digne, le droit à l’alimentation est reconnu par la déclaration universelle des droits humains (article 21, 23 et 25). « C’est enfin le moment de jouir de ces droits, ces droits dont l’on ne connaissait pas la teneur. Le moyen le plus facile à utiliser pour jouir de ces droits est le plaidoyer, un acte de négociation dans l’intérêt commun », a ajouté Claire QUENUM, Représentante RAPDA-TOGO.
Rappelons que l’atelier a lieu dans sept préfectures du Togo à savoir le Golfe, l’Avé, le Zio, les Lacs, le Yoto, le Vo et le Bas-Mono.
Hervé A.