Le Togo s’inscrit dans la censure d’internet. Ce qui était un secret de polichinelle a été mise en œuvre. Depuis mardi soir, les togolais sont coupés d’internet, si non presque. Une mesure prise à la veille des manifestations annoncées par l’opposition. Le gouvernement parle de mesures de sécurité.
C’est le ministre de la fonction publique qui donnait la version officielle à propos de la restriction sur Internet depuis mardi soir au Togo. Ces deux derniers jours, les rumeurs ont circulé sur le fait que le gouvernement se préparait à couper Internet mercredi et jeudi, jours de manifestations de l’opposition. Des rumeurs devenues réalités.
Impossible donc de se connecter sans des VPN dont certains ont été largement partagés sur les réseaux sociaux d’avance. Plusieurs togolais sont pénalisés par cette mesure qui vide en réalité à freiner les appels à manifestations et autres de l’opposition. Mais jusqu’où ira cette mesure à fort impact sur les activités économiques ? A l’ère du numérique, il existe bel et bien au Togo des télé-employés travaillant à distance par le web. Réseaux sociaux, mails… aucun accès n’est possible mercredi via les réseaux 3G. Sauf quelques points wifi sont accessibles.
Presque une première
Cette coupure ciblée d’internet est presque la première dans l’histoire du Togo. En temps de crise, les togolais sont habitués à la perturbation des réseaux de communications. Mais c’est la première depuis l’avènement du 3G et à l’ère de l’économie numérique.
La dernière grande perturbation pour des motifs de « sécurité » remonte au matin de l’arrestation de l’ancien ministre de l’Administration territoriale, Pascale Bodjona tombé en disgrâce. C’était en 20012.
Ben Souleyman