L’Université de Lomé a abrité, vendredi 24 février, une conférence sur la journée du 27 janvier dédiée à la mémoire des victimes du génocide juif. A l’initiative du Centre d’information des Nations-Unies, des étudiants de l’Université ont été entretenus sur deux thèmes avec pour but de sensibiliser sur le vivre-ensemble.

La commémoration de la journée de l’holocauste à Lomé s’est tenue en différé, donnant l’occasion au CINU-Lomé de sensibiliser sur les dangers de l’intolérance, la haine et la violence. Des étudiants en histoire et enseignants chercheurs ont été entretenus sur la mémoire de l’holocauste et les dangers liés à la déformation des faits. A cet effet, deux panels ont meublé la séance.

Parlant de la mémoire de l’holocauste, le professeur Mawussé Kpakpo Akué Adotévi a focalisé son exposé sur le Togo, pays engagé dans un processus de justice transitionnelle. En soulignant la différence entre la justice traditionnelle et la justice transitionnelle, il a rappelé que cette dernière vise la reconstruction du tissu social et donc la réconciliation. « C’est une justice qui restaure les liens sociaux déchirés », a-t-il martelé, en appelant les historiens « à travailler à la réconciliation ».

La recherche de la réconciliation nécessite de rétablir les faits historiques dans leur contexte. C’est pourquoi dans son intervention, le professeur Bakayata Koffi Kpayé est revenu sur les dangers liés à la déformation des faits historiques. Pour lui, l’historien est tenu, dans sa recherche scientifique, « de dire la vérité ». Car, « l’histoire tronquée est un danger pour la communauté », a-t-il fait observer. Ces faits déformés refont surface tôt ou tard et constituent une bombe à retardement, a rappelé l’universitaire.

Sous la modération du professeur Bernard Tossou Atchrimi, la conférence a permis de mettre en exergue la nécessité de ‘’tirer les leçons du passé pour prévenir l’intolérance, la haine et la violence » ; thème autour duquel le CINU a organisé la commémoration de la journée de l’holocauste.

« C’est l’occasion de rendre un hommage aux hommes, femmes et enfants qui ont péri juste parce qu’ils étaient différents », a déclaré Nadiétou Zibilila, responsable du CINU-Lomé. Elle a invité les participants à cette journée de réflexion à « cultiver la tolérance, à inculquer aux générations futures l’acceptation de la différence car au-delà de toutes nos différences quelles qu’elles soient, nous avons en partage la merveilleuse chose qu’est l’humanité », a-t-elle ajouté.

Lors de la commémoration, un film titré « vers le génocide nazi » a été projeté pour rappeler le drame qu’a été l’holocauste.