Le Groupe de soutien à la transition au Mali (GST Mali) tient sa troisième réunion à Lomé. Le Mali, tout en se félicitant de l’attention dont il fait l’objet de la part de la communauté continentale et internationale, a rappelé les trois principes qui fondent son action publique et sur lesquels le pays souhaite voir les actions s’aligner.
C’est le ministre malien des Affaires étrangères qui a rappelé ces principes à l’ouverture de la troisième réunion du GST Mali à Lomé. Il s’agit pour le pays d’appeler ses partenaires à « respecter sa souveraineté ; à respecter ses choix stratégiques et le choix de ses partenaires ; la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises ». Les trois principes ont été rappelés par Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale. « Avec ces principes clés, le Mali reste ouvert aux partenaires et à tous les partenariats », a-t-il martelé.
Pour le Mali, il urge que le leadership africain soit la ligne directrice de tous les mécanismes sécuritaires mis à son service. Le Mali insiste sur des mécanismes africains, réitérant son engagement pour des solutions qui correspondent aux aspirations des maliens.
« Le Mali nouveau n’acceptera pas qu’on puisse nous imposer des agendas »
Devant le GST Mali à Lomé, Abdoulaye Diop connu pour ses discours sans détour a gardé la même ligne. Les solutions proposées doivent se faire avec les maliens, dans leur intérêt. « Naturellement cela s’accompagne d’un prix à payer et ce qui est nouveau est que notre gouvernement est désormais prêt à dire non quand nous estimons que l’aide, l’assistance ou le partenariat qui nous sont proposés ne sont pas en ligne avec notre propre vision du Mali », a déclaré le patron de la diplomatie malienne.
Au-delà du Mali, la sous-région, dit Lomé
Pleinement engagé dans le dossier malien sur plusieurs plans, Lomé insiste sur la responsabilité collective des Etats, notamment de la sous-région, pour le retour à la paix au Mali.
« Même si nous convenons qu’il revient à chaque Etat de garantir la sécurité à sa population, nous devons reconnaître qu’une part de responsabilité nous incombe parce qu’il y va de la sécurité de notre sous-région. De ce point de vue, je voudrais appréhender ce groupe de soutien, non seulement comme la manifestation d’une solidarité envers un pays frère, mais également comme un engagement responsable pour le mieux-être de la sous-région tout entière », a déclaré pour sa part le Professeur Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères.
Le ministre Dussey a appelé les membres du GST Mali à encourager et à soutenir les avancées déjà enregistrées par la transition malienne. « Il faut rassembler les acteurs politiques autour des priorités du pays », a souhaité Lomé.
Carlos Tobias