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Une électrice, lors des municipales de 2019 au Togo

Ce sont des signes annonciateurs de grands rendez-vous politiques. Au Togo, les manœuvres politiques sont en cours, en prélude aux prochaines échéances électorales. Sans aucune précision de dates, les acteurs politiques positionnent leurs différents pions. Quelquefois, dans un jeu de chaises musicales.

UNIR s’organise

Jeu de chaises musicales, mobilisations des sympathisants, les politiques ont déjà le cœur aux élections à venir. C’est la phase d’avant match où se préparent les échéances électorales. Les premières élections attendues sont les régionales et les législatives. Les dates ne sont pas connues, mais le gouvernement a orienté les acteurs pour le premier trimestre de l’année.

Le parti au pouvoir, UNIR a d’ores et déjà lancé ses premières réelles actions. Le parti a lancé le recrutement de ses représentants à ses élections. Lors d’une rencontre début janvier, des personnalités du parti affirmaient que le parti était prêt.

Mardi, en nommant un nouveau ministre de la justice, des commentaires ont vite fait un lien avec ces prochaines échéances. Tout comme le remaniement intervenu en septembre 2023. Certains s’attendent à voir des ministres ayant quitté le gouvernement rebondir dans d’autres institutions dans les prochains jours. L’ancien ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi, fort de son expérience dans la gestion électorale pourrait retourner à la nouvelle CENI (qu’il connaît d’ailleurs si bien), et le ministre Agbetomey réapparaître dans la Cour Constitutionnelle renouvelée. Des projections évoquées dans le débat politique et qui ont tout leur sens, au regard du parcours des acteurs et des échéances à venir. De quoi faire penser à un jeu de chaises musicales au sein de la majorité.

L’opposition se réactive

Les partis de l’opposition sont eux-aussi en préparation, à leur manière. Ils brillent par des sorties médiatiques, entre propositions et effets d’annonce. Le Comité d’Action pour le renouveau (CAR) propose par exemple le report de l’ensemble des élections en 2025, en les couplant avec la présidentielle. Le parti semble préoccupé par l’impact des élections sur l’économie nationale. Le CAR soutient cependant l’augmentation du nombre de députés et épouse l’idée d’un député par commune, 117 !

Regroupement de partis politiques, la DMP a pour sa part annoncé une marche fin janvier. Elle proteste contre la prorogation, entre autres, du mandat des députés et souhaite revendiquer « le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques. » La DMP critique également le maintien en place de l’actuelle CENI, Cour constitutionnelle etc…

Novembre 2023, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) réclamait, en ce qui la concerne, un découpage électoral plus équitable.

2024 sera une année de course électorale. La scène politique s’animera au rythme des différentes échéances. Chaque bord politique scrutera minutieusement les faits et gestes de ses adversaires.

Justin AMEDE