Foly Satchivi
Foly Satchivi, Archives-Dr

Ce ne sera pas finalement, ni la justice togolaise, ni celle de la CEDEAO, encore moins des organisations de défense des droits de l’Homme qui auront décidé du sort de Foly Satchivi. Il a été libéré mercredi, 16 octobre par celui qu’il combattait le plus, Faure Gnassingbé. Le porte-parole du mouvement « En Aucun Cas » a été finalement gracié par le président de la République.

Près de 18 mois de prison, Foly Satchivi a regagné son domicile mercredi. Gracié par le président de la République, l’ex-détenu a remercié son libérateur. Mais il n’a pas perdu du temps pour s’adresser à Faure Gnassingbé comme d’habitude. Satchivi a plaidé pour ceux qui ont été arrêtés dans les manifestations politiques. « Que le président libère les autres détenus politiques », a déclaré Foly Satchivi.

Satchivi, l’insatisfait?

Le jeune activiste a également demandé à Faure Gnassingbé de libérer son frère Kpatcha Gnassingbé, au nom de la réconciliation. « Pour ne plus être appelé dictateur sanguinaire mais père de la démocratie ; Faure Gnassingbé doit aussi respecter la volonté des Togolais, raisons pour laquelle nous, certains sommes allées en prison », a martelé l’activiste dès sa libération. Et d’ajouter, « il sait qu’il est le problème du Togo ; mais aussi la solution ».

Foly SAtchivi est l’un des virulents critiques du président de la République. Il porte la voix du mouvement « En aucun cas ». Ce mouvement milite pour une limitation du mandat présidentiel avec le retour explicite de la notion « En aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats ». Un retour donc à l’esprit de la constitution de 1992 toilettée. Foly Satchivi a été arrêté en 2018; alors qu’il allait organiser une conférence de Presse.

Depuis, le parlement a modifié  la constitution limitant le mandat présidentiel à deux.