PASTEF
Photo : @KHADYDIENEGAYE

Le nouveau parti au pouvoir au Sénégal a mobilisé, ce week-end, 500 millions de francs CFA pour financer sa prochaine campagne des législatives. Cela a été possible par la vente de billet au meeting tenu ce 19 octobre. Une première dans l’histoire du pays qui, sans nul doute, ouvre le débat sur le financement des partis politiques sur le continent.

Le weekend, le parti présidentiel sénégalais, le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, PASTEF  a surpris le monde politique national et continental, en organisant un meeting de levée de fonds. L’opération aurait permis au PASTEF de lever 500 millions de francs CFA sur une 1 milliards visé. Le parti a appelé à une contribution, entre 1000 et 100.000 FCFA ; selon les catégories socioprofessionnelles.

Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais et tête de liste du PASTEF a affirmé qu’il s’agit de financer les prochaines législatives. Il a rassuré qu’un seul centime de l’Etat ne sera touché dans cette campagne par le parti. La démarche tranche avec les pratiques connues sur le continent.

Rétablir les normes du financement politique

Face à une faible mobilisation financière des membres et sympathisants, les partis politiques ont souvent d’énormes difficultés de fonctionnement. Ces difficultés sont encore plus accrues en temps de campagnes électorales. Le financement public est souvent le seul recours de la majorité, surtout quand ils sont de l’opposition.

Cependant, il est régulièrement reproché aux partis au pouvoir de confondre les caisses publiques aux caisses des partis. Le déséquilibre financier est ainsi vite remarqué lors des joutes électorales un peu partout sur le continent, surtout lorsque la transparence et l’obligation de déclaration des comptes ne sont pas acquises. Le PASTEF semble montrer une nouvelle direction à suivre, au Sénégal et sur le continent.

En faisant le pari de séparer le budget du parti à celui du parti, le PASTEF respecte simplement ce qui devrait être la règle. En outre, cet engagement des Sénégalais du PASTEF montre combien ils sont prêts à s’impliquer individuellement pour défendre l’idéal auquel ils croient pour leur pays : un Sénégal nouveau et prometteur.