Erosion côtière
L’Erosion côtière, sujet au centre d’une rencontre de sensibilisation et de réflexion à Baguida ce jeudi

L’ Erosion côtière, sujet au centre d’une rencontre de sensibilisation et de réflexion à Baguida ce jeudi. Initiative de la Nouvelles alternatives pour le développement durable en Afrique (NADDAF) pour réfléchir aux approches de solutions. La NADDAF, dans une démarche de concertation, croit que les solutions les plus viables pourraient venir des populations victimes.

Réunir dans un même cadre : acteurs publics, privés et victimes de l’érosion côtière, autour de débats et de réflexions ! La Nouvelles alternatives pour le développement durable en Afrique (NADDAF) en fait le pari. La démarche, pour la NADAF, consiste à ouvrir le débat et à sortir des solutions venant d’une démarche concertée pour répondre à la menace de l’érosion côtière au Togo.

Car, d’ici 2030, le Togo pourrait perdre environ jusqu’à l’intérieur des terres, 500m de côte si rien n’est fait. Selon l’enseignant-chercheur Dodji Adjaho Kouami, « Katanga, Baguida… sont sous le menace ». C’est donc face à cette urgence que la NADAF apporte désormais sa pierre à l’érection d’actions viables. La rencontre a aussi relevé les causes principales du phénomène. Au Togo, la construction du barrage d’Akossombo et du Port autonome de Lomé sont deux éléments clés de l’accélération de l’érosion côtière, a souligné M. Adjaho, le spécialiste en gestion de l’environnement et des risques côtiers. Et justement, la NADDAF organise cette rencontre dans le cadre de la semaine de la réduction des risques et catastrophes.

Aux côtés de la NADDAF pour cette sensibilisation-réflexion, des partenaires comme France Volontaire. A en croire les Moussa BAH, responsable national de France Volontaire ; le Togo fait parti des pays identifiés pour être accompagné. « Faire prendre conscience des causes, voir ensemble les solutions qui existent et qui peuvent être apportées », c’est l’engagement de France volontaire, a souligné Frédérique PRADIGNAC, volontaire de l’aide de l’Union Européenne à la NADDAF. Et d’ajouter que d’autres projets vont être mis en œuvre dans ce sens. « L’érosion côtière a été reconnue comme une problématique nécessitant l’action des volontaires », a-t-elle précisé.

Les responsables de la commune de Baguida, des acteurs d’ONG, des agences nationales et sociétés d’Etat sont invités à la rencontre. Y sont aussi présents, médias et riverains des zones côtières. Grand absent, le ministère de l’environnement qui, selon les organisateurs, n’a pas donné suite à l’invitation. N’empêche les acteurs présents se sont promis de sortir un document de référence pour lutter contre l’avancée de la mer le long des côtes togolaises.

Ben Souleyman