Le ministre des enseignements primaire et secondaire a rétrogradé plus de 1000 directeurs d’écoles jeudi, les mettant à la disposition de leurs directions régionales. Ce vendredi, Dodzi Kokoroko a expliqué sur la télévision nationale les motifs d’une telle décision.
‘’Nous faisons avancer le secteur de l’éducation avec le soutien des plus hautes autorités du pays’’
« La question de l’éducation est trop précieuse pour être laissée aux mains d’amateurs !» C’est en ces termes que le ministre Kokoroko a entamé son explication. Il a ainsi replacé sa décision dans le contexte. « La FESEN procède à une relecture lacunaire des dispositions de droit de grève dans le secteur de l’éducation », soutient le ministre.
Le ministre des enseignements primaires et secondaire avait, tout comme son collègue de la fonction publique, menacé les enseignants grévistes de lourdes sanctions. Ce que Dodzi Kokoroko a rappelé. « Notre démocratie a besoin du respect de la loi », a martelé le ministre de l’éducation. « Les gens sont dans des postures émotives », répond-il aux critiques.
Dodzi Kokoroko reproche à ses responsables d’établissement de n’avoir pas mis à sa disposition, comme demandé, la liste de présence les 4 et 5 novembre. Et de surcroît, il accuse ces responsables de méconnaître leur responsabilité. « Vous voudrez concrètement quoi ? Que je continue par discuter avec eux ? », a lancé Dodzi Kokoroko au journaliste.
Et d’ajouter que les conséquences appliquées à une grève illégale n’ont pas encore été touchées. « Le reste de la procédure suit son cours normal et les jours suivants nous reviendront avec de nouvelles informations », a fait entendre le ministre.
La FESEN a appelé les enseignants à observer deux jours de grève pour entre autres réclamer des bonifications promis par le gouvernement. Depuis, le ton monte entre les acteurs de l’éducation et le gouvernement. « Ce n’est pas à cours de chantage que les choses se feront ». Dodzi Kokoroko pense qu’il y a des problèmes plus urgents à régler comme le cas des enseignants volontaires, le statut des enseignants, les salles de classes etc…
Dans sa sortie, le ministre de l’enseignement primaire et secondaire ne s’est pas privé d’employer des termes durs pour qualifier la démarche de ses partenaires. « Ceux qui s’agitent doivent comprendre que leurs méthodes sont inacceptables ». « Il leur revient de rentrer dans les rangs », a conclu le ministre.
« Il n’y a pas de crise, il n’y a pas un problème aujourd’hui dans le secteur de l’éducation…nous avons fait de la pédagogie, nous avons expliqué la démarche. Ceux qui ont décidé d’aller à l’encontre devront répondre de leurs actes », martèle Dodzi Kokoroko.
Ben Souleyman