Environ 70 mille enfants sont menacés au Libéria par l’épidémie d’Ebola. C’est le Fond des Nations-Unies pour l’enfance, UNICEF qui tire la sonnette d’alarme. Ces enfants pour la plupart sont nés au temps fort de l’épidémie. Ils ne disposent d’aucune identité à ce jour et sont exposés à tous les trafics humains.
Le Libéria continue de souffrir de l’épidémie d’Ebola. Selon l’UNICEF, l’épidémie menace désormais plus de 70 mille enfants nés lors de cette épidémie. Ces derniers n’ont pas été enregistrés lors de leur naissance. Sans état civil, ces dizaines de milliers d’enfants sont directement menacés par la traite humaine ou des adoptions illégales.
« Les enfants qui ne sont pas officiellement enregistrés à la naissance n’existent pas », s’inquiète Sheldon Yett qui déplore : « sans la citoyenneté, les enfants au Libéria qui ont déjà connu de terribles souffrances en raison du virus Ebola s’exposent à des risques de marginalisation ».
L’institution onusienne, dans un communiqué vendredi, craint voir ces enfants « privés d’accès à la santé, aux services sociaux…. ». Non déclarés, ils ne pourront avoir aucune identité officielle. A en croire la représentante de l’UNICEf au Libéria, Sheldon Yett, le nombre d’enregistrement de nouveau-nés a baissé de 39% au cours de la période de l’épidémie et est passé de 79 mille en 2013 à 48 mille en 2014. Une situation due à l’épidémie qui avait contrait nombre d’établissements sanitaires à fermer leurs portes. Seulement 700 enfants ont pu être enregistrés à leur naissance entre janvier et mai 2015, ajoute l’UNICEF.
Plus de 11 mille personnes avaient perdu la vie dans l’épidémie d’Ebola au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée.