Germain Mêba, président de la CCIT

Les entreprises togolaises sont sérieusement touchées par la pandémie au Covid19. Baisse des chiffres d’affaire, ralentissement des activités, difficultés de paiement…les acteurs du secteur privé rencontrent d’énormes difficultés en cette période de crise. La CCIT, sur la base d’une enquête, a formulé des recommandations au gouvernement dont la subvention des salaires à la hauteur du SMIG aux employés du secteur privé.

Loin d’être de simples déclarations, ces réalités si elles sont déjà imaginables, ont été confirmées par une étude menée par la chambre de commerce et d’industrie du Togo, CCIT. Selon cette étude menée sur 1084 entreprises du secteur privé, plus de 92% des sondées ont vu leurs chiffres d’affaire chuter entre février et mars.

Pour se conformer aux mesures barrières, certaines sociétés ont opté pour le travail à temps partiel. Malheureusement, d’autres ont dû arrêter momentanément leurs activités (24,6%) ; synonyme de chômage technique pour les employés. Concrètement, 21,3% des entreprises ont mis en chômage technique leurs personnels.

Ces quelques données montrent combien la pandémie impacte négativement les activités économiques. La chambre de commerce, au rang des recommandations, a demandé au gouvernement de subventionner, au minimum à la hauteur du SMIG, le salaire des employés du secteur privé.

En réalité, si la pandémie durait plus de trois mois, les données laissent présager de l’ouragan sur les entreprises. 92% pourraient être en incapacité de rembourser leurs prêts et 84% ne pourront plus payer les salaires. L’étude de la CCIT vient en alerte afin d’aider le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour le soutien aux entreprises du secteur privé.