Des Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le cadre du renforcement de la surveillance notamment dans la mise en place de sites sentinelles de surveillance des grippes, sont en atelier à Lomé. Cette rencontre multi pays travaille sur la mise à jour des protocoles d’enquête sur les foyers de grippe hautement pathogène dans la région africaine.
Renforcer les capacités des pays de la région africaine à mener des enquêtes (santé animale et santé humaine) sur les foyers de grippe hautement pathogènes. Cette préoccupation de l’OMS est au cœur d’un atelier de trois jours à Lomé. Les protocoles d’enquête sur les foyers de grippe hautement pathogène dans la région africaine seront mis à jour, afin d’être mieux adaptés aux situations.
Des flambées de grippe aviaire dont les plus récentes dues au virus H5N1 ont été observées pour ce qui concerne la région africaine au Sénégal, en Gambie, en Guinée et en Afrique du Sud ; malgré les efforts dans le domaine. « Ces situations mettent en évidence la nécessité d’une vigilance plus accrue avec des actions multisectorielles solides dans chacun de nos pays, afin de mieux nous préparer et de répondre plus efficacement à d’éventuelles menaces de cette nature », a déclaré Dr Kiswendsida Romain Hilaire Ouedraogo, Chef du Bureau Pays OMS au Togo.
Menaces pour la santé humaine
Les menaces que constituent les pathogènes émergents et ré-émergents dont la grippe aviaire hautement pathogène mettent cependant à rude épreuve la santé des populations. Certains sous-types de virus aviaires, c’est le cas du virus H5N1, cause des épidémies hautement mortelles pour l’homme. Presque tous les cas humains de grippe aviaire A(H5N1) sont liés à un contact étroit avec des oiseaux infectés, vivants ou morts, ou des environnements contaminés.
« Ces menaces ne reconnaissent aucune frontière et demandent de nous une vigilance et une capacité d’action sans précédent », exhorte le Chef du Bureau Pays OMS au Togo.
La grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, avec une mortalité très élevée chez les oiseaux d’élevage. Outre cette grippe, les différentes épidémies, à caractère zoonotique qu’a connues le monde en général et l’Afrique en particulier, « nous interpellent et nous appellent à la vigilance et à la solidarité multisectorielle et internationale », renchérit Dr Kokou Sika Dogbé, Secrétaire permanent du Plan National de Développement Sanitaire, représentant le ministre en charge de la santé du Togo.
Les protocoles qui seront élaborés durant ces trois jours d’atelier permettront d’améliorer les capacités de surveillance et d’intervention, afin de contenir les éventuelles épidémies sans générer des crises sanitaires majeures.
Les humains et les animaux partagent le même écosystème et les risques de propagation de maladies augmentent avec les tendances modernes de la mondialisation, la croissance démographique rapide, les changements climatiques, le développement économique, et l’urbanisation de masse.
Merveille Lawson