Lomé, la capitale togolaise a accueilli ce 3 juin 2023 le lancement d’une initiative pour le financement des infrastructures en Afrique. C’était lors de la 1ère édition du forum Infra for Africa, couplée de l’Assemblée générale Annuelle d’Africa50 qui se tient jusqu’au 4 juin 2023.
« Il n’y a pas de développement sans infrastructures », a déclaré dans son mot de circonstance le Président de la République togolaise, Faure Gnassingbé. L’initiative Infra for Africa est mise en place, avec Africa50, pour mobiliser les ressources nécessaires au profit des pays du continent. Lomé qui accueille l’évènement est une capitale où l’investissement en infrastructures a été considérable ces dernières années. Cependant, le défi reste encore énorme. « Et les chiffres – même très approximatifs – sont impressionnants. Ainsi, il faudrait investir annuellement plus de 100 milliards de dollars », a rappelé Faure Gnassingbé.
Des pistes de réflexion
En les invitant à accompagner les programmes d’investissements des Etats, le Président du Togo a proposé une réflexion en cinq points aux investisseurs et aux partenaires en développement. Faure Gnassingbé a évoqué le besoin qui reste immense. « Sans routes, sans ponts, sans ports, sans aéroports, sans hôpitaux, sans écoles, sans centrales électriques, sans réseaux d’électricité, sans réseaux de communication, sans approvisionnement en eau il n’y a évidemment pas de développement possible », a estimé le Président togolais.
En plus des enjeux du financement, Faure Gnassingbé a rappelé qu’il est désormais nécessaire d’intégrer les enjeux environnementaux dans la construction de ces infrastructures. Ce qu’il a appelé « infrastructures vertes » qui, selon lui, augmente le coût des investissements.
Chantier multi-acteurs
Avec la limitation de ressources publiques, l’implication du secteur privé dans le financement des infrastructures devient incontournable. Pour cela, il est nécessaire de « construire un modèle économique viable », a insisté Faure Gnassingbé. Etre bancable, c’est d’ailleurs le premier thème de ce forum. « Il est donc de notre responsabilité, en tant qu’acteurs politiques, de nous employer à garantir un espace économique stable, transparent et réceptif aux contraintes des opérateurs économiques », a martelé le Président togolais.
Au-delà, le Togo a encouragé l’Afrique à avoir des politiques industrielles. Enfin, Faure Gnassingbé recommande au secteur public et privé un partenariat rentable.
Aux partenaires en développement, le Chef de l’Etat togolais demande un appui pour la préservation des capacités d’investissements et de tenir compte des risques en temps de crise.
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La rédaction
