Le présidium de la Table ronde, Vendredi 8 juillet à Lomé
Le présidium de la Table ronde, Vendredi 8 juillet à Lomé

8 juillet 2016 ! Il y a 25 ans, le Togo connaissait une conférence nationale déclarée souveraine plus tard par les organisateurs. Un quart de siècle après, la société civile invite les togolais au bilan. Vendredi, jour anniversaire de ses assises, une table ronde a rassemblé à Lomé, acteurs de cette conférence et la jeunesse pour une restitution de l’histoire.

Vingt cinq années après la conférence nationale dite souveraine, quel bilan et quelles perspectives ? C’est à cette question que la table ronde de ce vendredi 8 juillet 2016 (jour anniversaire de la conférence) répondait. Etaient invités, des acteurs clés de cette conférence, organisateurs et participants actifs afin de les amener à restituer à la jeune génération, l’histoire.

Me. Yaovi Agboyibor, Me. Djovi Gali, Mme. Adjamagbo-Johnson et bien d’autres ont raconté à l’auditoire leurs souvenirs. Chacun, en ce qui le concerne, a livré son analyse de cette époque de l’histoire du Togo. Pour certains, cette conférence a été un échec, d’autres en retiennent un goût d’une action inachevée et pour d’autres encore, elle a ouvert la voie à plusieurs acquis tels que la liberté de presse, d’association et le respect des droits de l’Homme…

Me Jean Dégli
Me Jean Dégli

Mais pour  Me. Jean-Dégli, secrétaire général de l’organisation, il était question de revisiter l’histoire afin de tirer les leçons de ce moment de l’histoire. Un devoir de mémoire pour permettre à la jeunesse de mieux s’orienter et de posséder le sens réel donné à cette conférence ; ce qui est tout sauf l’interprétation qui en est souvent faite, c’est-à-dire : dégager le régime Eyadéma. « L’idée était plutôt de faire bouger les choses, de sortir le pays dans l’état dans lequel il était, de le mettre sur la voie de la démocratie et du respect des libertés », a précisé, Me Dégli, lui-même principal acteur de cette conférence nationale.

« Le Togo est à la croisée des chemins », a martelé Me. Agboyibor qui, en relatant son rôle de ‘’rapprocheur’’ joué à l’époque, a convié les togolais à une humilité dans le processus de démocratisation du pays. Il aura regretté que cette table ronde intervienne à la veille d’une rencontre qu’organise le HCRRUN sur les réformes ; et qu’elle ait été marquée par l’absence des représentants du parti au pouvoir. Un scénario qui, selon Me. Agboyibor, est comparable à ce qui s’est passé à la conférence national il y a 25 ans.

Et Madame Johnson Adjamagbo d’appeler les acteurs à «trouver ce qui coince et qui empêche le pouvoir de venir au dialogue ».

Cette table ronde aura permis à la jeunesse de s’informer. Mais aussi de se poser des questions sur le processus démocratique tel que mené jusqu’ici au Togo. Et, surtout de se demander, qui représente le peuple Togolais ?

Carlos TOBIAS