Essohana Wiyao,Président de la HAPLUCIA

Une étude de la HAPLUCIA identifie les agents de la Police et de la Gendarmerie comme les premiers corrompus du Togo. La Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les infractions assimilées a publié les résultats de cette enquête ce jeudi.

La corruption fait perdre au Togo plus de 10 milliards de FCFA par an estime l’enquête menée par l’Institut national de la statistique et des études démographiques (INSEED) pour la HAPLUCIA. Si les agents de la police et de la gendarmerie sont identifiés par les enquêtés comme les premiers susceptibles d’être corrompus, l’enquête a aussi soulevé indexés les agents des douanes et des impôts.

La pauvreté serait la première cause de la tentation que subissent les corrompus. Le bas salaire des togolais est un facteur amplificateur. L’impunité et la cupidité sont les deux autres causes du fléau. Cependant, se sont les plus nantis qui corrompent le plus.

Aussi, l’enquête a-t-elle cité des acteurs comme les ministres, préfets, les magistrats que les populations ont nommés des « puissants ».
Le président de la HAPLUCIA, Essohana Wiyao a expliqué que le but de l’enquête était d’évaluer ce que coûtait la corruption aux togolais. Les 10 milliards estimés par l’enquête peut être loin de la réalité. Sachant que la pratique gangrène la société togolaise.

Le sujet, s’il n’est point un tabou, a ceci de particulier qu’il est évoqué par un organe public avec des acteurs clairement doigtés. Pour la HAPLUCIA, les principes de gestions axées sur le résultats doit désormais être de règle au Togo.

La HAPLUCIA a fait mener cette enquête avec l’appui financier du PNUD.

Justin AMEDE