Des volontaire prêtant serment ce samedi 4 décembre 2015 à Lomé
Des volontaire prêtant serment ce samedi 4 décembre 2015 à Lomé

L’Agence nationale de volontariat au Togo (ANVT) répond aux volontaires en fin de mission. Ces derniers, pour certains, espèrent rester dans le système ou se faire enrôler dans la fonction publique. Ils ont appelé les autorités togolaises à leur trouver une solution dans ce sens le 21 février 2017. Jeudi, dans un communiqué, l’ANVT a rappelé l’esprit du programme.

‘’Le volontariat n’est pas un emploi’’, ‘’ le volontaire reste un demandeur d’emploi’’,  ‘’le volontariat n’a pas pour finalité l’intégration tacite dans la fonction publique’’. Trois réponses sans appel à la démarche des volontaires en fin de mission et qui souhaitent rester dans le programme ou se faire recruter par l’Etat Togolais .

Dans sa réponse à leur démarche, l’Agence nationale du volontariat au Togo n’a pas pris de gants. Pour elle, « Un volontaire national est toujours au chômage, même en exerçant sa mission de volontariat dans une structure donnée. » Mieux, le communiqué insiste : « les volontaires ayant fini leur mission ne ‘’retournent’’ pas au chômage, puisqu’ils y sont depuis même leur entrée dans le volontariat. »

L’ANVT revient alors sur l’esprit du volontariat, celui d’offrir l’occasion d’une expérience professionnelle afin d’améliorer l’employabilité des bénéficiaires du programme. Le programme lancé depuis 2011 envisage de réduire la durée de la mission des volontaires. De cinq (5) ans, elle sera prochainement de (3) ans, confie l’ANVT. Le volontariat, au regard de ces précisions, reste donc loin d’être une réponse directe à la lutte contre le chômage au Togo.

  • Le visage du chômage au Togo

Au Togo, « la situation de l’emploi est devenue préoccupante pour les jeunes », relève le programme des nations unies pour le développement (PNUD). « Le taux de chômage de 6,51%, selon le PNUD, cache une sombre réalité : celle du taux de sous-emploi qui atteint 22,76% de la population active ». Les jeunes de 15 à 35 ans sont particulièrement touchés par cette triste réalité avec un taux de sous-emploi de 22,9% pour les jeunes femmes et 17,73% pour les jeunes hommes.  Leur taux de chômage est quant à lui estimé à 8,1%, selon des chiffres de 2011.