La rentrée scolaire 2017-2018 s’annonce au Togo sur fonds de grève des enseignants. Il réclament l’adoption de leur statut particulier, et boude la prime unique de 5 000F CFA que le gouvernement vient de leur accorder. La Coordination Syndicale des Enseignants Togo (CSET) maintient son mot d’ordre de grève de 48 heures à compter du premier jour de la rentrée des classes.
Ce lundi 02 octobre ne verra donc pas les enseignants des écoles publiques dans les classes. Ceci a été décidé suite à une assemblée générale samedi dernier à Lomé, suite à l’octroi par le gouvernement de 5 000F C FA, équivalent de «6,14% pour les débutant de la catégorie C et 2,91% pour ceux de la catégorie A1. Donc vers les anciens, le pourcentage se réduit», explique Komlan Nouwossan, secrétaire général de l’Union des Syndicats Indépendants du Togo.
Or, la prime unique intégrant toutes les primes et indemnités devrait être dans l’ordre des 35% en catégorie C pour se stabiliser à 19% en catégorie A1. D’où l’insatisfaction des enseignants qui avaient exigé que l’adoption et la mise en application de leur statut particulier soit une réalité avant la reprise des classes. Ente autres revendications, ils exigent aussi l’intégration des enseignants auxiliaires, la prohibition et l’annulation des affectations punitives…
Pour le gouvernement, le pas fait avec la prime de 5 000F CFA est une manifestation de la volonté de « prouver sa bonne foi et sa détermination à créer les conditions d’une année scolaire paisible, sereine et fructueuse pour tous les acteurs».
Dans les rangs des enseignants, cela sonne plutôt comme une tentative de duperie, et donc insuffisant pour désamorcer les mouvements de grève. Cette grève de 48 heures, est reconductible selon le communiqué des enseignants, si rien n’est fait pour trouver des solutions.
Rappelons que les agents du ministère de la fonction publique sont également en grève.