Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy

Accusé de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire dites des écoutes, la Cour de cassation a condamné à un an de prison ferme sous bracelet électronique l’ancien président.

Alors qu’il a saisi la Cour de cassation dans l’affaire des écoutes téléphoniques, celui qui est accusé de corruption et de trafic d’influence vient d’être débouté par la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français.

Elle l’a condamné ce mercredi 18 décembre 2024 à un an de prison ferme. Mais il ne sera pas placé sous mandat de dépôt. Cette condamnation est assortie d’un bracelet électronique.

C’est la première fois qu’un ancien chef d’Etat français écope d’une telle sanction, inédite. Il lui reste, s’il le souhaite, à saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) s’il estime que ses droits n’ont pas été respectés.

Nicolas Sarkozy, bientôt 70 ans, a été condamné respectivement les 1er mars 2021 et  17 mars 2023 en première instance et à la Cour d’appel.

Quid de l’affaire des écoutes téléphoniques ?

Encore appelée affaire  Bismuth, le président français de 16 mai 2007 à 15 mai 2012  y est accusé d’avoir signé un accord avec son avocat Thierry Herzog et Gilbert Azibert, un haut magistrat à la Cour de cassation, afin que ce dernier influence le recours formulé par Sarkozy dans le dossier Bettencourt. En échange d’une promotion à Monaco.

Nicolas Sarkozy n’a pas fini avec la Justice de son pays. Il a encore rendez-vous le 6 janvier prochain au Tribunal de Paris dans une autre affaire, celle liée aux soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Sur sa page Facebook, l’ancien président français continue de clamer son innocence. « Je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit », a-t-il écrit peu après la décision de la justice. « Je ne suis pas décidé à accepter l’injustice profonde qui m’est faite », martèle-t-il.