Spéro Mahoule, Président du CACIT
Spéro Mahoule, Président du CACIT

Cinq mineurs ont été tués depuis 2017 dans les manifestations politiques au Togo. C’est un bilan du Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT). Dans un communiqué rendu public mardi, il a fermement condamné les violations commises suites aux manifestations des 8 et 10 décembre dernier. « Ces manifestations ayant causé des morts et des blessés, ne sont qu’une suite de la crise sociopolitique que connait le Togo depuis août 2017 », dénonce le CACIT. Le Collectif exhorte tous les acteurs au respect des lois en vigueur ; tout en recommandant une enquête pour situer la responsabilité de chaque partie.

Depuis l’appel à manifester de la coalition des 14 partis de l’opposition, plusieurs villes du Togo à savoir, Lomé, Sokodé, Kpalimé, Tchamba et Bafilo sont le théâtre de nombreuses scènes de violences du côté des manifestants comme des forces de l’ordre, regrette le CACIT. Pour le collectif, « le Togo s’écarte de plus en plus de ses engagements en matière des droits de l’homme, notamment le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique et la liberté de manifestation ». Dans son communiqué rendu public mardi, le CACIT déplore la mort de 5 mineurs depuis août 2017.

Pour les manifestations de la C14 en ces périodes électorales, le CACIT soutient que l’interdiction des manifestations par l’autorité administrative « ne saurait être conforme aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur en République togolaise » et évoque l’article 129 du code électoral. Raison pour laquelle il a invité, en ces temps de campagnes électorales, les autorités à plutôt prendre des dispositions pour éviter des collisions entre les différents groupes de manifestants.

S’agissant des enquêtes annoncées par le gouvernement, « le CACIT déplore le fait que le gouvernement a toujours annoncé des enquêtes qui seraient restées sans suite ». Ce qui selon le collectif « encourage les auteurs des crimes ». Le CACIT recommande aux autorités togolaises, la mise en place d’une commission mixte indépendante d’enquête pour « situer les responsabilités sur les événements dramatiques depuis le 8 décembre et traduire les auteurs en justice ».