LE MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PUBLIÉ À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE 3 mai 2016

Ban Ki-moon, secrétaire générale de l'ONU- DR
Ban Ki-moon, secrétaire générale de l’ONU- DR

Les droits de l’homme, les sociétés démocratiques et le développement durable sont tributaires de la libre circulation des informations et le droit à l’information est fonction de la liberté de la presse. Nous célébrons chaque année la Journée mondiale de la liberté de la presse afin de mettre en lumière ces principes fondamentaux, de protéger l’indépendance des médias et de rendre hommage aux  professionnels des médias qui risquent ou qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

        Cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse coïncide avec trois grands événements : le 250e anniversaire de la première loi relative à la liberté d’information au monde, dont le champ d’application englobait la Suède et la Finlande actuelles; le 25e anniversaire de l’adoption de la Déclaration de Windhoek sur les principes de la liberté de la presse; et la mise en application des objectifs de développement durable.

        La liberté de la presse et la libre circulation des informations sont essentielles non seulement pour informer les citoyens sur les objectifs de développement durable, mais aussi pour leur permettre de faire tenir leurs promesses à leurs dirigeants. Les médias, y compris les nouveaux médias en ligne, qui occupent une place de plus en plus importante, sont les yeux et les oreilles du monde entier : nous bénéficions tous des informations qu’ils diffusent.

        Il importe que les médias soient libres, indépendants et puissent exercer en toute sécurité. Or, bien trop souvent, des journalistes sont menacés, harcelés, se heurtent à des obstacles ou sont même tués dans leur quête d’informations. De nombreux autres croupissent en détention, certains dans des conditions déplorables, pour avoir fait la lumière sur des failles de gouvernements, des malversations d’entreprises  ou des problèmes de société.

        Je suis très préoccupé par les restrictions de plus en plus grandes auxquelles font face les professionnels de médias dans de nombreux pays, les restrictions à la liberté d’expression empêchant le progrès. En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, j’exhorte tous les gouvernements, politiciens, entreprises et citoyens à promouvoir et à protéger l’indépendance et la liberté des médias. Sans ce droit fondamental, la population est moins libre et moins autonome, mais avec, nous pourrons construire ensemble un monde digne et offrant des possibilités à tous.