André Johnson, Min de l'Environnement. photo: FN-Archives
André Johnson, Min de l’Environnement. photo: FN-Archives

Deux ministres du gouvernement étaient devant les députés ce mardi, 10 novembre 2015 pour répondre des événements tragiques de Mango ayant occasionnés 5 morts les 6 et 7 novembre dernier. Yark Damehame de la sécurité et André Johnson de l’environnement étaient interpellés pour rendre compte de la gestion des incidents survenu dans la localité.

Ce sont des morts de trop qui ont amené le parlement, les députés ANC notamment à interpeller le gouvernement. Question orale qui vise à comprendre pourquoi des éléments des forces de sécurité ont tiré sur les manifestants, les dispositions prises pour sanctionner les auteurs; pour éviter que de telles situations ne se reproduisent…

A la barre, Yark Damehame de la sécurité a déclaré la ‘’main sur le cœur’’ que « personnes ne pouvait donner cet ordre ». « Les auteurs des tirs sont mis aux arrêts. Un mort, c’est déjà trop, même un blessé », a ajouté le ministre.

Yark DAMEHAME
Yark DAMEHAME

De même pour l’incident du 7 novembre, le commandant de l’unité, le conducteur de la voiture et le chef de bord ont été mis aux arrêts, selon le ministre Yark.

Son collègue de l’environnement, André Johnson aussi à la barre a dû exposer aux parlementaires le fond du projet à l’origine des mouvements. Pour lui, le gouvernement avait tout de même associé les populations à l’implémentation de ce projet.

  • Le PRAPT, un projet flou mal maitrisé par les élus du peuple

Même le parlement ne semble y rien maitriser. Et le président du groupe parlementaire UNIR de l’attester. « On a constaté qu’il y a eu un déficit de communication à la base. Nous mêmes députés, nous gérons ces problèmes lorsque nous allons dans nos localités. Mais on n’a pas véritablement la possession de ce dossier, on ne peut pas expliquer en profondeur le contenu et l’application de ce projet… », a déclaré Christophe Tchao.

Me. Isabelle Ameganvi, présidente du groupe ANC elle, exige que la dernière décision revienne aux populations des zones concernées. « Si ce projet est dans l’intérêt des populations, nous soutiendront. Mais s’il est fait contre les populations, nous ne le soutiendront pas », a-t-elle averti.

La cellule de crise que dirige Faure Gnassingbé, le président togolais recommande une suspension du projet.

A Mango, la procédure judiciaire ouverte se poursuit avec des interpellations. Certains arrêtés les premières heures ont été remis en liberté.