L’édition 2015 de la Foire Internationale de Lomé, tout comme les autres éditions d’ailleurs, s’inscrit dans une logique, celle de permettre à tous les participants de saisir des opportunités. Les exposants sur le site du CETEF ont besoin de se faire assister dans la promotion de leurs affaires. Ce besoin constitue une opportunité pour des jeunes en quête de travail de s’occuper pendant une dizaine de jours histoire de se faire de petites économies.
Antoinette GABLA, étudiante en gestion à l’Université de Lomé, a déserté les cours pour 18 jours. Elle vend des produits laitiers pour une société à la 12ème Foire Internationale de Lomé. « Pour un article vendu à 500fcfa, j’ai un bénéfice de 25fcfa, soit un gain de 5% », a-t-elle déclaré. Grâce à ce job de circonstance, Antoinette gagne quotidiennement 2000 francs CFA.
Pour permettre aux exposants et visiteurs de vivre en toute quiétude, cette fête foraine, des agents de sécurité quadrillent le site. Au nombre de ceux ci Essolakina PANEZI, pour qui cette activité est un passe-temps fructueux, car son objectif est d’investir ses revenus dans ses études. « En tant qu’étudiant, je pourrai payer mes cours à partir de mon gain», explique-t-il.
La foire de Lomé est une occasion pour se faire autant de profit que possible. Des professionnels aussi se retrouvent dans cette course à la conquête des marchés. Danladi TELE est menuisier, il dit ne rater les différentes éditions de la foire de Lomé. Sur le site il offre ses compétences pour la construction des stands. Pour lui, c’est un créneau offert pour renforcer son équipement de travail. « En Trois jours d’activité sur le site de la foire, j’ai pu gagner 36.000 francs CFA », avoue Danladi TELE qui ajoute que ce chiffre d’affaire, dès fois, il ne le réalise pas en un mois dans son atelier.
La foire internationale de Lomé draine du monde. Ce qui induit un besoin, celui de garer des engins, en toute sécurité. Ce secteur est aussi pourvoyeur d’emploi au CETEF. En groupe, Fabrice KOUZAO et ses amis ont monté leur petite entreprise de circonstance. La garde est assurée à 100 francs par moto, a indiqué Fabrice. Le groupe réalise en moyenne au quotidien, 15.000f CFA.
La foire internationale de Lomé permet de nourrir des rêves. De l’audace, des jeunes en font preuves et rivalisent d’initiatives sur place. Les photographes ambulants ne sont pas restés en marge de cette dynamique. Ils vont à la rencontre des clients, leur proposent des prises de vue, avant même l’accord de ces derniers, les flashs partent. A la faveur des appareils numériques, les poses rejetées par les clients peuvent être supprimées, alors ces photographes n’hésitent pas à flasher en rafale. « C’est un bon marché ici à la foire. Jusqu’en fin de journée, je peux comptabiliser un revenu de 15000 à 20000 FCFA», confirme Adjo Atchado, jeune photographe qui vient de finir sa formation et dont le rêve est de monter son propre studio.
Fokossi GAGA, un autre photographe, espère juste se constituer une épargne suffisante dans une micro finance et solliciter ensuite un prêt. Il pourra alors se lancer avec l’achat de matériel pour son atelier.
La foire internationale de Lomé, c’est la foire de toutes les occasions à saisir. Les demandeurs d’emploi l’ont compris. Et ils ne manquent pas d’initiatives pour convaincre et parvenir à mettre à profit ce rendez-vous international de Lomé.
Serge Tastome, pour Full-news et Africardv