Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a décerné un prix au journaliste togolais Ferdinand Ayité, lauréat de la 33ème édition du Prix international de la liberté de presse. Le journaliste togolais a reçu sa distinction jeudi à New York lors d’une cérémonie organisée à cet effet. Trois autres professionnels des médias ont été également primés pour leur travail remarquable durant l’année dernière.
Ferdinand Ayité, directeur du journal L’Alternative est primé pour son engagement dans le journalisme d’investigation, jeudi 16 novembre, lors de la 33ème édition des Awards pour la liberté de la presse. Lors de la cérémonie de récompense, ils étaient quatre journalistes de la Géorgie, de l’Inde, du Mexique et du Togo à recevoir le Prix international de la liberté de la presse 2023. Ferdinand Ayité, lauréat du CPJ 2023, doit sa nomination à « sa couverture courageuse des allégations de corruption au Togo », explique le CPJ.
Alors que les « attaques contre la presse se multiplient, les journalistes continuent de se mobiliser et de couvrir les questions vitales qui nous responsabilisent tous », a déclaré la présidente du CPJ, Jodie Ginsberg. « C’est un honneur pour nous de rendre hommage aux lauréats de cette année : des journalistes formidables qui travaillent sans relâche pour dénoncer la corruption, les abus et les actes répréhensibles malgré des efforts considérables pour les faire taire», a poursuivi Jodie Ginsberg.
Pour le lauréat togolais, le contexte difficile dans lequel travaillent les journalistes ne devrait pas être source de démotivation. « Non, nous ne devons pas abandonner. Non, nous n’avons pas le droit d’abandonner », a exhorté Ferdinand Ayité dans son discours de circonstance.
Ferdinand Ayité est membre de ‘’Organized Crime and Corruption Reporting Project’’ et a collaboré à l’enquête Panama Papers en 2016, en se concentrant sur les stratagèmes d’évasion fiscale d’entreprises basées au Togo.
Avec le journaliste Ferdinand Ayité, trois autres hommes et femmes de médias ont été récompensés. Il s’agit de Nika Gvaramia (Géorgie), Shahina KK (Inde) et María Teresa Montaño (Mexique).
Si cette récompense internationale mérite d’être célébrée, l’ambassade des États-Unis au Togo, invite à se rappeler « aussi le prix que payent les journalistes pour leur travail essentiel, difficile et même dangereux pour tenir le public informé, l’information étant fondamentale de toute société démocratique et transparente.» Ferdinand Ayité est d’ailleurs en exil depuis plusieurs mois du Togo, poursuivi dans une affaire de diffamation de deux ministres du gouvernement togolais. C’est donc loin de ses proches que Ferdinand Ayité reçoit cette reconnaissance internationale.
Le Comité pour la protection des journalistes est une organisation indépendante à but non lucratif qui promeut la liberté de la presse dans le monde entier. Il défend le droit des journalistes de rapporter l’actualité en toute sécurité et sans crainte de représailles.