Plusieurs colonnes de l’armée loyale à la transition vont route vers la capitale burkinabè. Plusieurs sources citées par des médias internationaux et burkinabè confirment l’information. De même, des sources militaires confirment une opération de désarmement des putschistes en cours.
Accusée de rester passive depuis le début du putsch mené par le Général Diendéré, l’armée régulière burkinabè semble rentrer dans la danse, aux côtés de la transition. Des troupes de l’armée vont route vers la capitale pour « désarmer le RSP », selon un communiqué qui aurait été signé par les chefs corps de l’armée.
« Toutes les forces armées du pays dans leur ensemble sont entrain de converger vers Ouagadougou dans le seul but de désarmer le RSP sans effusion de sang. Nous leur demandons de déposer les armes, leur sécurité sera garantie », souligne le communiqué. Le même communiqué invite les éléments du RSP à se rendre au camp Sangoulé Lamizana pour y être sécurisé, avec leurs familles.
#Burkina Ci joint la déclaration du General Zagre le chef d’état des armées #lwili @NotreAfrik @daroulette pic.twitter.com/hHWcxbewlt
— Thierry HOT (@Hotthierry1) September 21, 2015
Le spectre d’affrontement redouté
C’est d’abord les missions diplomatiques qui appellent leurs ressortissants au confinement immédiat. Dans un message consulaire daté de ce 21 septembre 2015, l’ambassade de France au Burkina Faso, il est demandé aux français « d’observer un confinement total à domicile dès maintenant ». Le communiqué signé de l’ambassadeur Gilles Thibault rassure que des dispositions sont entrain d’être prise pour la protection des français en cas de nécessité.
Pendant ce temps, les rues de la capitale se vident. Et les premiers éléments de l’armée régulière sont signalés à quelques kilomètres de la capitale.
Les propositions de la médiation divisent
Depuis trois jours, le président MAcky Sall, président de l’UA et le médiateur de la CEDEAO, le béninois YAyi Boni tentent de désamorcer la crise. Dimanche, ils ont rencontré tous les acteurs sociopolitiques du pays. Une résolution en 12 points a été proposée et devrait être soumise à l’Union Africaine mardi. Les points clés prévoient un retour à la normale, l’amnistie pour les pustchists, l’organisation des élections avec les candidats pro-Blaise écartés avant fin novembre. Des propositions qui ne font pas l’unanimité au Burkina. La société civile continuait de réclamer la tête des putschistes notamment.