C’est une information Jeune Afrique reprise par plusieurs médias. Air France devra envoyer dans les prochains jours une mission à Lomé. Elle sera chargée de tirer au clair ce qui pourrait être considéré comme la pomme de discorde entre les autorités togolaises et la compagnie, plus précisément avec sa déléguée pour le Bénin et le Togo, Christine Quantin.
Selon nos confrères, le Ministre togolais des Transports a saisi la Direction Générale de la compagnie à Paris. Affoh Atcha Dedji « s’est plaint de l’attitude de Christine Quantin », ont écrit nos confrères. Ils auraient consulté un courrier envoyé par le Ministre Atcha Dedji à Anne Rigail, Directrice Générale de la Compagnie.
Le fond de l’histoire, un climat délétère que la déléguée ferait régner au sein des employés de la compagnie à Lomé. Les mots sont forts. Christine Quantin est accusée de « jeter de l’opprobre sur des agents » dont la probité ne souffre d’aucun doute, indique le courrier. Des faits suffisamment graves pour que la Direction Générale dépêche à Lomé, le Directeur Général Afrique, Henri Houcarde. Et pour cause, l’attitude de la première responsable d’Air France au Togo et au Bénin ne rentrerait pas dans la vision du Togo de devenir un hub commercial de premier plan, en comptant donc sur le transport aérien dont la compagnie est une actrice majeure. De sources concordantes, la délégation béninoise d’Air France souffrirait aussi des mêmes scènes de division au sein de son personnel.
A noter que Christine Quantin avait déjà connu des relations tendues avec les autorités béninoises, quelques temps après son arrivée, en 2018. Au Bénin, c’est un rendez-vous manqué pour discuter des griefs des passagers contre la compagnie qui a motivé son expulsion. Rétablie dans ses fonctions en décembre 2019, Christine Quantin cette fois-ci se mettrait les autorités togolaises à dos.