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CHU SO (Archives)
CHU SO (Archives)

Le système de santé public au Togo est en piteux état. La faute à la gestion. Avec trois Centres Universitaires hospitaliers (CHU) pour sept (7) millions d’habitants, la couverture sanitaire reste insuffisante et déficiente. Le nouveau ministre de la santé propose une gestion contractuelle des hôpitaux publics ‘’pour stopper l’hémorragie’’.

L’information est publiée ce mardi par le bihebdomadaire togolais, ‘’Pour la Patrie L’Union’’ (Pa-L’Union). Le professeur Mijiyawa se prépare à « activer les leviers de la gestion contractuelle des hôpitaux publics », écrivent nos confrères. Une proposition du ministre de la santé pour répondre à une gestion calamiteuse du système sanitaire public du Togo.

Les certitudes sont nombreuses et les chiffres sont précis. La gestion du secteur est encore chaotique. Des détournements aux simples escroqueries, en passant par la mauvaise implémentation des différents programmes et les investissements sans résultats, la plaie est béante.

Le Togo ne dispose que de trois CHU (Sylvanus Olympio, Campus et Kara) pour une population de plus de 7 millions. Ces trois hôpitaux absorbent à eux seuls plus de 37% du budget alloué à la santé. Dans l’article écrit par le confrère Late Peter, on note par exemple que le CHU Sylvanus Olympio enregistre par mois une recette de 70 millions de francs cfa pour des charges de 240 millions mensuelles ; avec 140 millions affectés à la gestion du personnel contractuel (52% du personnel de 11.000 agents). D’énormes ressources affectées à l’entretien de ce CHU dont l’insalubrité reste notoire. Un exemple du malaise généralisé, précise l’article.

Plus d’un milliard de francs CFA décaissés par l’OMS pour de différents projets restes injustifiés par des structures de soins publics. Ces différentes révélations du journal généralement bien renseigné ne font que confirmer que l’appareil de la santé publique est en panne depuis bien longtemps.

L’idée d’aller vers une gestion contractuelle, avec l’implication de tous les acteurs est présentée comme la solution. Loin d’être une privatisation, le mécanisme misera sur un partenariat public-privé. Le dossier est en mode avancé disent nos confrères de Pa-L’Union. En clair, le ministère de la santé rêve d’une nouvelle gestion du secteur. La santé est l’un des points mal réussis des pouvoirs publics jusque là.