Des émissaires du gouvernement à la conférence de Presse
Des émissaires du gouvernement à la conférence de Presse

Dans une sortie à la suite des manifestations politiques des 20 et 21 Septembre 2017, le gouvernement Togolais déplore à nouveaux les dégâts matériels  et humains en l’occurrence dans les villes de l’intérieur. C’était à travers une communication entretenue par deux anciens ministres et une députée de la mouvance présidentielle.

«Ce qui apparaissait comme des menaces verbales proférées par l’opposition, devient de plus en plus une réalité», ont-ils lancé dans un communiqué accusant ainsi l’opposition d’être à l’origine des escalades de violences constatées surtout à Mongo à environ 550 km au Nord  de Lomé où le bilan initial d’un mort est passé à 3 toujours selon les sources du gouvernement.

Dans cette ville au Nord du pays, le gouvernement assure que des militants de l’opposition se seraient attaqués aux biens et aux personnes des barons  du parti au pouvoir ainsi qu’aux forces de l’ordre et de défense.

Ce, sous la coupole d’appels à manifester pour réclamer des réformes «après l’introduction à l’Assemblée nationale du projet de loi portant révision constitutionnelle et le vote de ce projet de loi… » Un geste par lequel « Le chef de l’Etat et le parti au pouvoir ont montré suffisamment leur volonté de poursuivre les réformes réclamées par le peuple» précisaient les émissaires du gouvernement  vendredi.

Ils dénoncent sur ce, la persistance des leaders de l’opposition dans des «revendications illégales» et durcissent le ton : «En tout état de cause, le Gouvernement compte prendre les dispositions idoines pour faire revenir le calme dans le pays».

L’opposition dénonce des intimidations, accuse le pouvoir d’user disproportionnellement de la force pour réprimer les manifestants et annonce des manifestations la semaine prochaine. Elle rejette en bloc le projet de référendum qui profile à l’horizon et renouvelle son engagement au côté du peuple, pour exiger des réformes profondes à savoir, le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux (2) tours, le vote effectif de la diaspora, mais surtout la limitation des mandats présidentiels à deux avec la mention « En aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats ». A défaut, elle exige un «retour pur et simple à la constitution de 1992» plébiscitée à près de 98% par les Togolais à l’époque.
L’opposition requiert également la libération des prisonniers politiques.

Alo Lémou