« Un destin foudroyé », le livre d’autobiographie de l’ex-gardien de but togolais, Kodjovi Obilalé est en bibliothèque à Lomé. L’auteur l’a officiellement présenté au public lors d’une cérémonie de dédicace ce mardi 29 décembre 2015. Du football à l’écriture, Obilalé est passé de la mort à la vie !
Tout part de la CAN 2010 ! En route pour la compétition, l’équipe togolaise tombe dans une embuscade à Cabinda. Trois personnes sont tuées, sept blessées dont l’auteur, alors portier de l’équipe nationale. Son destin bascule…
“Un destin foudroyé”, pour Kodjovi Obilalé , c’est une « thérapie et une façon de faire le deuil des évènements passé ». Il y évoque une descente aux enfers et mêmes des douches froides reçues de toutes parts.
Le livre décrit l’état d’âme d’une personne vivante mais se sentant comme un « cadavre », parce que devenu à cette époque-là, « un problème incommensurable », un « fardeau » pour la Fédération Togolaise de Football. Aussi, une aide de l’Etat qui tardait à venir, et son rapatriement au lendemain des évènements vers son pays de résidence devenu un calvaire.
Subdivisé en trois parties, le livre du désormais ex-gardien de la sélection nationale, évoque des moments de joies et de peines mêlée à de l’humour.
D’abord, le parcours d’un jeune africain à la poursuite de ses rêves. De son pays natal à l’Europe, ensuite les péripéties depuis l’attentat en 2010, son opération chirurgicale, ses rêves foudroyés, son parcours de combattant et enfin sa réinsertion sociale qui est loin d’être un long fleuve tranquille.
Eloigné à jamais des pelouses, l’ancien gardien de l’équipe nationale du Togo œuvre aujourd’hui dans le social comme éducateur spécialisé pour les jeunes déscolarisés en difficultés.
“Un destin foudroyé”, est un « message d’espoir, et d’humanité, une leçon de vie », comme l’écrit son préfacier Christian Gourcuff ; celle avant tout d’un footballeur plein d’avenir dont le chemin a croisé celui des hommes fous et insensés ; des terroristes qui, de leurs armes, vont le toucher aux lombaires, le privant de l’usage de ses jambes.
Christelle AMEN
