Une quarantaine de journalistes togolais se forme sur l’intégrité de l’information à Lomé. C’est une initiative de la CEDEAO dans contexte où les menaces liées à l’information évoluent rapidement et ne cessent de se sophistiquer.
Comme un peu partout, en Afrique de l’Ouest, les fausses informations ne sont plus une simple nuisance médiatique. Elles alimentent la confusion, polarisent les sociétés, attisent les conflits, érodent la confiance démocratique et sapent le développement. Les médias constituent un rempart essentiel contre la manipulation informationnel et un pilier de la stabilité.
Lors de la cérémonie d’ouverture de cette formation, Jérôme O. Wanyou conseiller politique à la CEDEAO au Togo a rappelé l’importance vitale des médias dans toute démocratie prospère. « Ils façonnent les discours publics, informent les citoyens et obligent les institutions à rendre compte », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’outiller ces professionnels face aux manipulations.
La démarche de la CEDEAO ne se limite pas à une montée en compétences techniques. Elle vise à consolider une éthique journalistique forte et à renforcer la capacité des rédactions à résister aux influences malveillantes.
Pendant deux jours, les participants explorent des approches concrètes : techniques de fact-checking, outils OSINT, de recours à l’Intelligence Artificielle, ainsi que des outils pour identifier les mécanismes de désinformation, sensibiliser le public et défendre un journalisme éthique respectueux des droits humains.
L’ambition est claire, investir dans un journalisme dans lequel la qualité de l’information révèle de la nécessité tout en favorisant la résilience démocratique de toute la région. À terme, cette formation est pensée comme un levier ouvrant la voie à une coopération renforcée entre institutions régionales, États et médias dans une vision partagé de gouvernance, de paix et de développement durable.
Clément Gado


















