Le Collectif des Associations Contre l’Impunité  au Togo (CACIT)  face aux professionnels de la  presse ce mardi  11 mars 2014. L’objectif de cette rencontre était de porter à l’intention de l’opinion nationale et internationale, des informations relatives à l’accompagnement  des victimes de violations des droits de l’homme lors de la période électorale en 2005.

Le Collectif des Associations Contre l’Impunité  au Togo (CACIT) a entrepris d’accompagner les personnes victimes de violences et de violations des droits de l’homme de la période d’avant, pendant et après l’élection présidentielle de 2005.  Ainsi, le CACIT a déposé 72 plaintes devant les tribunaux à Lomé, Atakpamé et Amlamé, pour le compte de certaines des victimes de 2005 et a  mené  des actions de plaidoyer pour l’instruction des dites plaintes.

Mais selon les responsables, force est de constater que jusqu’alors,  « les 72 plaintes n’ont pas connu un début d’instruction ». Ceci, malgré le recours à la cour de justice de la CEDEAO qui avait demandé, elle aussi, une instruction des plaintes déposées.

Par cette sortie médiatique, le CACIT voudrait  « rappeler l’engagement  de l’Etat  à respecter les décisions de la cour communautaire »,  à tout faire pour « instruire instamment » les plaintes des victimes de 2005. « Le CACIT demande à l’Etat Togolais  d’ouvrir  les dossiers des victimes de 2005 », a ajouté Me Atta Zeus Ajavon, avocat des victimes.

Cette demande est aussi valable pour toutes les décisions de la cour  pour violation  des droits de l’homme au Togo, souligne les responsables du CACIT qui aussi voudraient voir les autorités togolaises engager des poursuites contre les auteurs identifiés.

« Nous nous inscrivons dans la logique de la réconciliation. Et une réconciliation ne peut se faire sans la justice », a indiqué Spéro Kodjo Mahoule, président du conseil d’administration du CACIT.

Pour le CACIT, cette justice tarde à venir. Le collectif évoque alors l’article 62 de la cour de la CEDEAO qui impose aux Etats membres l’exécution des décisions de la cour à compter du jour du prononcé.